31 décembre 2008

En 2009, NRV-vous !


30 décembre 2008

Les navires sionistes agressent le bateau des solidaires sur les eaux maritimes internationales


Les navires de guerre de l'occupation israélienne ont attaqué, ce matin 30 décembre, le bateau "Dignité" des solidaires, sur les eaux maritimes internationales, près da la Bande Gaza.

Après avoir provoqué de graves avaries dans le flanc du navire, ils ont donné l'ordre à son commandant de le rediriger vers Chypre.

Les activistes et solidaires internationaux ont lancé, un appel à la communauté internationale pour les sauver d'un naufrage probable.

Le mouvement international "Free Gaza", organise pour la 5ème fois des actions humanitaires envers Gaza pour briser le blocus injuste imposé contre les innocents palestiniens. Le bateau "Dignité" était chargé, cette fois, de 3 à 4 tonnes de produits médicaux.


source: La Voix de la Palestine

28 décembre 2008

Les philosophes, les sans-papiers et l’aéronef


Par Sophie Foch-Rémusat, Yves Cusset et Pierre Lauret, philosophes

mardi 16 décembre, nous sommes quatre philosophes français à prendre l’avion à Roissy pour Kinshasa /[République démocratique du Congo, ndlr]/ afin d’y participer à un colloque avec des philosophes africains, intitulé «Culture du dialogue et passage des frontières». Avant que nous embarquions, un policier distribue une «notice d’information» de la Police aux frontières (PAF) mettant en garde contre les conséquences judiciaires de l’opposition à l’embarquement d’une personne expulsée de France : tous délits cumulés, huit ans d’emprisonnement et 70 000 euros d’amende ! Ainsi avertis, nous constatons qu’au fond de l’avion, un homme et une femme, d’origine africaine, sont assis, menottés, et entourés de plusieurs policiers en civil.

Pouvons-nous tranquillement nous asseoir pour aller en Afrique parler avec des Africains du dialogue, des droits de l’homme et de l’accueil des étrangers, alors que dans notre avion deux de ces «étrangers» sont menottés, escortés, expulsés ? Citoyens d’une démocratie dont la constitution est censément adossée à une charte des droits de l’homme, nous décidons d’aller demander à quel titre ces personnes sont expulsées. Les policiers et une hôtesse de l’air, très tendus, nous ordonnent de nous asseoir. Un policier finit par nous dire qu’il s’agit d’étrangers sans titre de séjour et que c’est la loi. Pendant ce temps, la cabine s’est transformée en un véritable forum où les passagers discutent, protestent, s’indignent, demandent qu’on enlève les menottes ou que la police descende de l’avion et refusent de s’asseoir.

L’agitation retombe au bout d’une vingtaine de minutes, le commandant de bord obtient que tous se rassoient afin que l’avion décolle. Nous regagnons nos places. Une passagère lasse et désolée nous explique qu’elle est d’accord avec nous, mais qu’elle va voir sa famille pour Noël, qu’elle est en transit et qu’hier l’avion n’a pas décollé à cause d’un incident similaire. L’hôtesse de l’air vient demander l’identité des trois «fauteurs de trouble». Pierre Lauret refuse.

Alors que le calme est revenu et que tout le monde attend le décollage, le commandant de bord vient lui annoncer qu’il exerce son pouvoir de le débarquer. Un instant plus tard, des policiers armés et bottés le somment de sortir, finissent par l’arracher à son siège et le sortent manu militari de l’appareil. Sur la passerelle, ils le plaquent au sol et le menottent avec brutalité, son visage éraflé est en sang. Ils débarquent ensuite violemment un jeune homme qui n’avait rigoureusement rien fait ! Pierre Lauret est libéré au bout de six heures de garde à vue, et convoqué au TGI de Bobigny pour «opposition à une mesure de reconduite frontières et entrave à la circulation d’un aéronef».

Dans l’avion, la discussion continue librement entre les passagers indignés et les deux «complices» restés à bord : un territoire est-il à considérer comme une propriété ? Les frontières en sont-elles les murs ? L’ordre public justifie-t-il tous types de mesure ? Et ce en dépit des intimidations des policiers, et du commandement de bord allant jusqu’à nous menacer de nous livrer à la police congolaise. A leur retour le 22 décembre, Sophie Foch-Rémusat et Yves Cusset sont appréhendés par la police au sortir de l’avion et passent onze heures en garde à vue pour «outrage, menace à agent de la force publique et opposition à mesure de reconduite frontières», en attendant leur convocation devant le procureur.

Ce qui frappe dans cette histoire, c’est la volonté de constituer un délit d’opinion. Nous avons seulement posé des questions, de manière calme et pacifique, sans jamais émettre ni slogan ni appel. Nous avons ainsi rendu visible et publique une situation qui a fait l’objet d’un débat d’opinion. Mais le seul fait de porter à la connaissance de l’opinion, et qu’elle s’en empare, l’action du gouvernement, est traité comme un grave délit. On vous avertit d’abord de tout ce que vous risquez, et si en dépit de cela vous vous exprimez en posant une question, on vous débarque, on vous brutalise, on vous place sans ménagement en garde à vue et on vous poursuit sur la base d’une qualification ubuesque des faits. Le gouvernement proclame la «légitimité» de ses lois et l’abus qu’il y a à s’insurger contre elles, mais il veille à ce qu’elles soient appliquées en catimini, et pour cela il est prêt à recourir à des sanctions et des brutalités extravagantes. Parce que son action suscite au fond la honte de tous, expulsés, citoyens, équipage, et même certains policiers, le gouvernement redoute l’opinion. Non pas celle qu’il peut manipuler par des fictions médiatiques et des fantasmes d’invasion, mais celle qui se forme publiquement et fait entendre sa voix, dans le débat, face à la réalité des situations humaines.

Ici, le dispositif d’expulsion des étrangers rencontre un problème : il est délicat d’expulser des Africains dans des avions remplis de passagers africains. Car ces derniers savent qui sont ces hommes qui voyagent en «classe prison». Ils savent qu’ils ont quitté leur pays à cause de la misère, ou de la tyrannie, ou de la guerre. Ils savent le courage dont ils ont dû faire preuve pour arriver en France, puis pour s’y maintenir. Ils savent enfin la honte sociale qui frappe ceux qui sont contraints de rentrer, privés de tous leurs biens et n’osant plus se présenter à leurs proches. Cette opinion est partagée par de nombreux citoyens pour qui ceux qu’on appelle les «immigrés» sont des voisins, des camarades de travail, les copains de leurs enfants.

C’est cette opinion éclairée que le gouvernement veut museler, avec dans bien des cas la complicité active d’Air France. Il s’agit d’empêcher par tous les moyens qu’on puisse voir les immigrés pour ce qu’ils sont : des hommes et des femmes qui vivent une histoire à la fois tragique et courageuse dans ce monde que nous partageons - si mal - avec eux. Il s’agit de les expulser sans que nul ne se demande ce qu’ils ont vécu avant, et ce qui va leur arriver après. L’important est que les avions décollent à l’heure. Dans l’indifférence au sort de ces hommes entravés qui sont nos compagnons de voyage.

L’Etat français espère nous conduire à cette docilité en multipliant les inculpations et les sanctions, sans oublier de citer Guy Môquet au passage. Il peut parvenir à ses fins : après tout, on a vu pire dans l’histoire. Dès lors, c’est notre responsabilité politique et morale, à l’heure où la crise financière va lourdement aggraver la situation des pays pauvres et des migrants dans le monde, de nous opposer aux projets dégradants du gouvernement du «pays des droits de l’homme», au sein d’une Europe transformée en forteresse.

~ par Alain Bertho sur décembre 26, 2008.

24 décembre 2008


Apportez votre soutien aux habitants de la Bouriane, du nord du Lot et du Sarladais.

En signant la pétition vous soutiendrez tous ceux qui sont et qui seront interpellés et cités à comparaître alors que tous ensemble nous ne faisons que défendre les services publics, nos services publics.

23 décembre 2008

Grèce

« Déblayer pour reconstruire, sans savoir grand-chose du monument futur sinon qu'il sera le plus beau, cela s'appelle faire une Révolution. »

Georges BERNANOS / Journal de la guerre d'Espagne



photo: Manifestant grec pacifiste face à la police anti-émeutes



21 décembre 2008

Une école, un village, un quartier , l’importance de la proximité

MENACES SUR L'AVENIR DU SERVICE PUBLIC D'EDUCATION

Le recul du service public d'éducation s'accélère au travers des regroupements et de la politique de concentration scolaire.
Dans le même temps, les textes disposent d'augmenter le financement sur fonds publics de l'enseignement privé.
C'est le sens notamment des amendements à la loi de décentralisation du 13 août 2004, les articles 86, 87, 89... pris sans débat au parlement dans le cadre du 49-3; Ces articles "ont laissé le monde politique et éducatif sans voix", comme le relève l' ANDEV, et ceci pendant un temps étonnamment long; il a fallu attendre la sortie des textes d'application, voire bien après la sortie de la circulaire pour qu'émergent information et communiqués..
Pourtant, l'éducation est un enjeu majeur de société; il appartient à nos instances représentatives, associatives, politiques et syndicales d'en relayer toute l'information dans les meilleurs délais, et de promouvoir le débat.

source et liens vers les pétitions


18 décembre 2008

Gare de Gourdon: la répression


message reçu par courriel:

"Le président et le vice président de l'association "Ensemble pour la défense des gares de Gourdon et Souillac " sont convoqués au Tribunal de Grande Instance de Cahors le 15 janvier à 8h30 pour "entrave à la circulation des trains." et ce à 2 dates précisées. Il s'agit de faire un exemple et de faire peur.... Nous manifesterons à Gourdon vendredi 19 déc et en signe de solidarité avec le vice président (conduit à Cahors après avoir été entendu de 9h00 à 13h00, il a été menotté avant d'être présenté au Procureur) nous nous attacherons les poignets avec des cordes. Entraveuses, entraveurs de tous poils, unissez vous !!"

Le monde va décidément à l'envers pour que ce pays en arrive à réprimer l'action citoyenne en faveur du "bien commun".
A tenter une corrélation avec l'ahurissante mise en cause des inculpés de Tarnac, on en viendrait à se demander qui sont les vrais saboteurs (?), sinon les mêmes qui oeuvrent à réprimer les mouvements associatifs et liquider froidement nos services publics.
Entravons!

Choukran, Muntadar !


Merci au combattant à la chaussure
MICHEL COLLON

Cher Muntadar,

Comme des millions de gens dans le monde, j’ai souvent serré les poings de rage en voyant les crimes impunis de Bush. J’aurais tant aimé l’avoir en face de moi... Lui faire ressentir ne serait-ce que la millième partie de la peur et des souffrances infligées à tant d’innocents !

Vous l’avez fait. Quel courage, en sachant qu’un gouvernement de marionnettes vous le ferait payer. Mais vous avez choisi d’incarner notre révolte à tous face aux guerres du pétrole, guerres du dollar, guerres du mensonge.

S'il y avait une Justice, vous seriez décoré, Bush jugé pour crimes contre l'humanité et les Etats-Unis devraient payer des dommages à l'Irak - martyr.

Choukran (merci), Muntadar !

MICHEL COLLON

PETITION DE SOUTIEN :
Muntadar al-Zeidi a été tabassé et est menacé de sept années de prison par le "gouvernement" irakien. Pour le soutenir, vous pouvez signer à :
Pétition

16 décembre 2008

Gare de Gourdon, la colère


Témoignage d'un adhérent de l'ASS Ensemble pour la défense des gares de Gourdon et Souillac


Nous avions prévu le rassemblement sur les quais ce soir lundi 15 décembre 2008 comme d'habitude et comme depuis maintenant 15 mois.

A notre arrivée à la gare, l'accès aux quais était fermé avec des barrières et une quinzaine de gendarmes filtraient l'accès aux quais : il fallait avoir un billet de train pour pouvoir accéder aux quais et c'est les gendarmes qui contrôlaient les billets.

Alertées, Mme le maire de Gourdon et Mme la présidente du Pays Bourian, de la communauté de communes QUERCY BOURIANE, vice présidente du Conseil Général et trois autres maires ont pris des billets de trains pour accéder aux quais.
Les gendarmes ne les ont pas laissés passer et un constat a été fait.

Il a fallu calmer pas mal de personnes qui étaient hors d'elles et bien des commentaires ont circulé...
Les élus vont prévenir les grands élus .....
Nous sommes restés une bonne trentaine pratiquement jusqu'à 19 heures 45, nous voulions voir le nombre de gendarmes et le nombre de véhicules mobilisés pour nous.

Nous avons compté 7 minicars avec une douzaine de CRS dans chaque car, une douzaine de véhicules de 5 gendarmes(colonel, capitaine et des adjudants.) et des personnes qui sont arrivés nous ont certifiées qu'il y avait 2 minicars de CRS sur le pont de la gares et des véhicules devant la gendarmerie...

Nous avons fait une haie d'honneur aux 5 minicars qui se trouvaient dans l'impasse après la gare et qui ont du passer devant nous pour partir...sous les applaudissements ....et les clameurs de nous tous du genre .....Combien ça coûte....A demain....

Sans compter que ce soir, étant donné que nous sommes restés devant la gare, nous avons vu les 2 cars qui font la navette entre Brive et Cahors passer sans voyageur. Quel gâchis. Quelle honte!! Contrat passé par la SNCF avec des privés qui eux font circuler des cars à vide,à quel coût (?)

Il faut voir maintenant ce que les élus peuvent faire devant ce ridicule innommable, ce mépris répugnant pour nos territoires ruraux.

Les élus présents ont l'intention de saisir au plus haut niveau de l'État, de demander des comptes au ministère de l'Intérieur par rapport à cette mobilisation ridicule de force de gendarmerie.

source: courriel

autre article sur ce blog: Urgence mobilisation
10-12-2008

15 décembre 2008

Travailler plus, jusqu'à 70 ans c'est désormais possible! Témoignages...



Dans le cadre des mesures visant à généraliser le travail jusqu'à 70 ans, il est maintenant possible de se procurer des déambulateurs auprès de vos secrétariats, au titre des fournitures de bureau.
Ces dispositifs devront permettre une meilleure prise en charge et une amélioration de la productivité des salariés seniors au travail.
Un bilan annuel sera établi avec les partenaires sociaux afin d'évaluer les matériels déjà homologués par le Sénat, l'Académie Française, le MEDEF, le ministère du Travail et par le ministère de la Fin de la Vie ( ex ministère de la Santé).

Premiers témoignages:
M. X Gestion de production à Angers : "J'ai choisi un modèle avec un petit siège, c'est vraiment pratique lorsque je vais à la machine à café !..."

Mme Y. Assistante Commerciale aux Clayes : "Je suis très satisfaite du déambulateur, j'ai pu choisir un modèle avec un petit panier, ce qui est très utile lorsque je vais en gazette ou à la photocopieuse...."


En option, ces modèles peuvent etre équipés d'un GPS (pour retrouver son bureau), d'un support de perfusion et d'un urinoir suivant prescription médicale.

Les améliorations de confort ( coloris, sellerie cuir, roues alu) ne sont pas prises en charge par la CPAM mais peuvent être budgetisées par l'entreprise selon votre convention collective.

14 décembre 2008

"Là-bas si j'y suis" à Cahors

C'est parti... Le premier rendez vous du repaire de

Là-bas si j'y suis
se tiendra le jeudi 18 décembre à 20h30 au restaurant du Mont st Cyr à Cahors!

Venez nombreux!

Contamination radioactive à France-Culture


Dans l'émission "Question d'éthique" du 13 décembre sur France-Culture ayant comme sujet "Garantir l'énergie, préserver la planète", "Atomic Anne " (Anne Lauvergeon, présidente du directoire d'AREVA) présentait son dernier livre "La 3ème révolution énergétique".

Selon les paroles "d'Anne la radieuse" le nucléaire, seule énergie propre qui produit 0% CO2, n'est pas renouvable mais "RECYCLABLE à 96%" à la Hague, quant aux 4% restants, ils sont vitrifiés, inoffensifs et parfaitement sous contrôle an attendant d'être envoyés à Bure.
Aucune mention d'autres déchets, des FAVL, des sites sollicités par l'ANDRA, sur la dangerosité des transports ferroviaires et routiers de ces déchets?!...

Que cette "business-woman" ait été conviée à venir vendre sa came -mortelle pour les cent-mille années à venir- sur un plateau (public) fait déjà froid dans le dos.
Qu'aucun scientifique ou militant associatif n'ait été invité pour tout simplement opposer aux mensonges d'AREVA la vérité sur la menace radioactive (invisible) que l'aberration du nucléaire fait peser "à tout jamais" sur la planète, en est une autre toute aussi inquiétante.


http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ethique/index.php

12 décembre 2008

Message de Bastien CAZALS aux enseignants de France

Jeudi 11 décembre 2008

Bastien Cazals informe ses collègues enseignants des écoles maternelles et primaires

- Je ne renonce pas à ma prise de position publique et je poursuivrai la suspension de l’aide personnalisée sans prise en charge d’enfants. Un recours contentieux auprès du Tribunal Administratif est en préparation car de nombreux éléments laissent à penser que la sanction qui m’a été infligée est injustifiée.

- Une pétition de soutien est en ligne sur le blog

http://uneecolepourvictorethugo.hautetfort.com

elle concerne les enseignants comme les parents d’élèves (l’info est donc à diffuser largement auprès de ceux de votre école) ; en toute logique, tous les signataires de la pétition Sauvons les Rased devraient s’y retrouver et également la signer.

- Cette sanction ne doit pas vous faire renoncer à vous impliquer dans une démarche similaire (dans l’Hérault, le dépôt collectif de lettres individuelles est prévu mercredi 17 décembre), sachant que vous avez différentes possibilités de détourner l’aide personnalisée sans, pour autant, vous exposer aux mêmes sanctions (par exemple, prise en charge de tous les enfants ou refus de tous les parents...).

- Dans de nombreuses écoles, les parents d’élèves rédigent des lettres à destination du président de la République ou de l’administration (une lettre type sera proposée prochainement sur les blogs).

Vous avez été nombreux à m’avoir manifesté votre soutien, nous devons être encore plus nombreux à passer à l’acte !

La résistance non-violente provoque chez l’adversaire, successivement : l’indifférence, la raillerie, les injures, la répression et l’estime. Tout mouvement qui survit à la répression, modérée ou cruelle, commande invariablement le respect, ce qui est synonyme de succès. Si nous sommes fidèles, cette répression peut être considérée comme le signe précurseur de la victoire. Gandhi

Blogs Une école pour Victor et Hugo et Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école

http://uneecolepourvictorethugo.hautetfort.com/

http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/index-252147.html

stop au chantier de démolition de l'Ecole Publique

Manifestation régionale Samedi 13 Décembre 2008 à 10h30
Place Arnaud Bernard
à l’appel des syndicats FSU - SGEN CFDT - CGT éduc. SUD éduc, de la FCPE, des associations complémentaires de l’école...

L'avenir de l'Ecole Publique est gravement menacé
Dans un contexte où le ministre de l'Education jette sans cesse le discrédit sur l'Ecole Publique, notamment en trompant l'opinion sur les performances de l'école française, où il méprise les parents d'élèves, multiplie les déclarations insultantes à l’égard des enseignants… Les choix gouvernementaux portent atteinte au Service Public d’Education tout entier, à sa capacité à prendre en charge tous les élèves dans leur diversité, sur l’ensemble du territoire.

Ensemble, parents, enseignants, personnels de l'éducation et des associations, étudiants, lycéens, citoyens,...
Manifestons pour stopper le chantier de démolition de l'Ecole Publique et exiger le développement d'un Service Publique d'Education de qualité.

MOUVEMENT ALTERMONDIALISTE LOT

Les collectifs anti-libéraux ont échoué en 2007 en raison du comportement destructeur des partis politiques toujours prompts à défendre leur ''boutique'', faisant ainsi le jeu du système qu’ils prétendent combattre.

Nous sommes des femmes et des hommes qui, au lendemain des élections présidentielles, avons refusé de céder au découragement et à la résignation et avons créé le Mouvement Altermondialiste Lot (association loi 1901).



Aujourd’hui les maîtres de l'économie néo-libérale, pour atteindre leurs profits, exploitent à outrance la nature et les hommes. Sous couvert de libertés ils portent au plus haut l’individualisme. Ils nient les êtres humains et leurs droits et réinventent une forme d'esclavagisme en faisant d'eux des consommateurs asservis. Ils tentent de balayer tous les obstacles à leur progression telles les solidarités sous toutes leurs formes. Ils sont en permanence à la recherche de nouveaux profits et les trouvent en mettant en vente tous les pans de notre vie : culture, santé, éducation…

Le capitalisme repose sur l’exploitation infinie des ressources naturelles et sur la guerre pour leur appropriation. Notre façon de vivre basée sur la consommation à outrance et le maintien de plus de la moitié de l'humanité dans la pauvreté n’est pas possible à l’échelle du monde. Il faudrait deux ou trois planètes supplémentaires.



Pour nous face à ce constat il est essentiel de revenir aux questions politiques fondamentales : Que produisons-nous ? Pour qui? Comment?

De quoi avons-nous vraiment besoin ?

Comment répartissons-nous la richesse produite ?

Qui détient le pouvoir de décision ?

Quelles coopérations internationales pour le respect des peuples dans la diversité de leur culture et de leur autodétermination.



Nous voulons porter ce débat pour :

- Contribuer à créer une alternative au capitalisme et au productivisme.

- Se réapproprier la démocratie en appelant à l’esprit critique des citoyens.

- Promouvoir les alternatives concrètes et contribuer à leur mise en œuvre.

- Poursuivre la construction de convergences avec d’autres mouvements pour élaborer cette alternative.



Contact: 05.65.21.21.45

alter-lot@laposte.net

10 décembre 2008

Urgence mobilisation


Ce matin l'association, tous ensemble pour les gares, l'association de défense de la gare d'Assier et promotion du rail ainsi que les élus lotois concernés ont été convoqués à la Préfecture de Cahors.
Mme la Préfète nous a informé que les négociations pour le maintien des arrêts en gare de Gourdon et Souillac étaient terminées.
Que toute nouvelle manifestation sur les quais des gares ou arrêt de train serait poursuivi pénalement à partir de ce jour.
Nous ne pouvons accepter cette provocation, nous appelons tous nos adhérents à venir les lundis à Gourdon et les vendredis soit à Gourdon soit à Souillac à 18 heures.

Il faut que nous soyons nombreux à signifier que nous n'acceptons pas la répression comme seul réponse à un conflit qui dure depuis 66 semaines.
Il faut que l'Etat revienne à la table des négociations et ouvre enfin pour de vrai une concertation avec les élus, les usagers, la SNCF et qu'enfin l'aménagement du territoire et le grenelle de l'environnement soit pris en compte.

9 décembre 2008

Continuerons-nous à dormir ?

« En 1933, depuis près de trois ans, le Reichstag avalise sans broncher ; les décisions se prennent sans débats ni votes. Von Hindenburg gouverne un coude sur l’épaule des SPD, tétanisés, un coude sur celle desnazis, bons bougres. Hitler n’a plus qu’à sauter sur l’estrade, grand clowndes atrocités, impayable dans son frac tout neuf.

Qui prétend encore que c’est arrivé du frais matin ?

Le sommeil a bon dos, où naissent les songes, et les cauchemars. Mais on ne se réveille pas dans le pire, stupeur, au saut du lit : le pire s’est installé, insidieux, dans le paysage, banalisé par l’apathie ou l’incrédulité des uns, la bénédiction des autres.

Des gendarmes brutaux, grossiers, débarquent impunément avec leurs chiens dans les classes d’un collège du Gers, pour une fouille musclée ; le proviseur entérine, bonasse. Et le ministre de l’Education, qu’en dit-il ?
Que dit-il de l’enlèvement d’enfants dans une école de Grenoble, d’eux et de leur famille expulsés en vingt-quatre heures, après combien d’autres ?
Qui tient la comptabilité de ces exactions ordinaires ? Un journaliste est interpellé chez lui, insulté, menotté, fouillé au corps, pour une suspicion de diffamation, qui reste encore à démontrer en justice… Qu’en dit la Garde des Sceaux ? Elle approuve (mutine bague Cartier au doigt, n’en déplaise au Figaro).

Nos enfants, nos journalistes, ce sont encore catégories sensibles à l’opinion.

Celle-ci s’émeut-elle ? Mollement. Elle somnole.

Mais les réfugiés de Sangatte, chassés comme bêtes, affamés dans les bois ; les miséreux du bois de Vincennes menacés de « ratissage », les gueux de nos trottoirs au vent d’hiver ? Les sans-papiers raflés, entassés dans des lieux de non-droit, décharges d’une société qui détourne le regard ignoble de son indifférence ? Et la masse des anonymes, traités mêmement comme rebut par une administration servile ? Au secours, Hugo !

Il y a de jeunes marginaux qualifiés par la ministre de l’Intérieur d’«ultra gauche » – spectre opportun des bonnes vieilles terreurs –, jusqu’ici, pure pétition communicationnelle… Sa police veille, arme à la hanche, elle arpente, virile, les couloirs du métro, des gares. Sommes-nous en Etat de siège ? A quand l’armée en ville ?

Il y a le malade mental incriminé à vie par anticipation ; l’étranger criminalisé de l’être ; le jeune de banlieue stigmatisé pour dissidence du salut au drapeau : danger public ; le prisonnier encagé dans des taudis surpeuplés – à 12 ans, bientôt ; le sans-travail accusé d’être un profiteur, le pauvre d’être pauvre et de coûter cher aux riches ; le militant associatif qui le défend condamné, lourdement, pour entrave à la
voie publique. Il y a le fonctionnaire taxé de fainéantise (vieille antienne) ; l’élu réduit au godillot ; le juge sous menace de rétorsion ; le parlementariste assimilé au petit pois ; la télé publique bradée aux bons amis du Président, qui fixent le tarif ; son PDG berlusconisé et des pubs d’Etat pour nous informer – à quand un ministre de la Propagande ? On en a bien un de l’Identité nationale. Et le bon ami de Corse, l’escroc
notoire, amuseurs sinistres, protégés par décret du prince… Criminalisation systématique de qui s’insurge, dénis de justice, inhumanité érigés en principe de gouvernement. Presse paillasson, muselée par ses patrons, industriels des armes. Intimidations, contrôles au faciès, humiliations, brutalités, violences et leurs dérapages – quelques précipités du balcon, quelques morts de tabassage accidentel –, sitôt providentiellement dilués dans le brouhaha des crises bancaires, de l’affairisme et du sensationnel saignant, bienvenue au JT : touristes égarés, intempéries, embouteillages du soir… Carla et Tapie en vedettes.

Ces faits sont-ils vraiment divers, ou bien signent-ils un état de fait ? En réalité, un état de droite. Extrême. Dire que Le Pen nous faisait peur… Cela rampe, s’insinue et s’impose, cela s’installe : ma foi, jour après jour, cela devient tout naturel. Normal : c’est, d’ores et déjà, le lot quotidien d’une France défigurée, demain matin effarée de sa nudité, livrée aux menées d’une dictature qui ne dit pas son nom. Ah ! le gros mot ! N’exagérons pas, s’offusquent les mal réveillés. Tout va bien : M.Hortefeux est, paraît-il, bon bougre dans sa vie privée.

“Tout est possible”, avait pourtant promis le candidat. Entendons-le bien. Entendons ce qu’il y a de totalitaire dans cette promesse cynique qui, d’avance, annonce le pire.

Sous son agitation pathologique, un instant comique – au secours, Chaplin ! –, sous ses discours de tréteaux, ses déclarations à tous vents, contradictoires, paradoxales, sous son improvisation politique (oripeau du pragmatisme), sous sa face de tic et toc s’avance le mufle des suicideurs de république, des assassins de la morale publique. La tête grossit, elle fixe et sidère.

Continuerons-nous à dormir ? Ou à piquer la marionnette de banderilles de Noël ? »
Anne-Marie Garat, écrivain

> Sources :
Paru dans le blog de Martine Laval :
http://www.telerama.fr/livre/coup-de-colere-de-anne-marie-garat,36525.php
Repris sur le sire de la LDH de Toulon :
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2998

7 décembre 2008

Le Conseil des ministres de l'UE ne doit pas adopter la directive de la honte !

La directive retour - directive de la honte - votée par le parlement européen le 18 juin dernier, est soumise à l'adoption formelle du Conseil des ministres de l'Union le lundi 8 décembre 2008.



Alors que des milliers de citoyens, d'ONG, de syndicats, d'Eglises, se sont mobilisés pour demander aux responsables européens de rejeter un texte qui banalise et généralise une politique d'internement et d'expulsion des migrants en Europe, alors que de nombreux Etats d'Amérique latine et d'Afrique ont exprimé avec force leurs refus de tolérer de telles pratiques à l'égard de leurs ressortissants, la présidence française de l'Union européenne a décidé de faire adopter formellement cette directive par le Conseil de l'Union à la veille de la célébration du 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme.

Au-delà de la violence du contenu de cette directive qui renie les valeurs fondamentales de l'Europe et de la date choisie, la méthode utilisée pour cette adoption est méprisante. Alors que le projet relève du Conseil Justice et Affaires intérieures présidé par M. Hortefeux, la directive devrait être adoptée le 8 ou le 9 décembre au cours :
- soit du Conseil des ministres «environnement» présidé par M. Borloo. Etrange conception de l'écologie que d'y inclure l'expulsion des sans-papiers !
- soit du Conseil des ministres «transports» présidé par M. Bussereau. Démonstration de la volonté de développer les expulsions collectives par charters ?
- soit du Conseil des ministres «affaires générales» présidé par M. Kouchner. Les Etats partenaires de l'Union européenne, en Afrique comme en Amérique latine apprécieront.

Nos organisations appellent tous leurs partenaires, en Europe comme en Afrique ou en Amérique à se manifester d'urgence auprès de leur gouvernement comme auprès du président de l'Union européenne pour qu'ils ordonnent le report et l'abandon de ce projet de directive.

Les initiateurs de la campagne contre la directive de la honte :

Anafé, APDHA, Arci, ATFM, La Cimade, Gisti, IPAM, LDH-Belgique, Migreurop, Statewatch

source: La Cimade


5 décembre 2008

Le mouvement altermondialiste et la crise de la mondialisation

Gustave Massiah, président du CRID (Centre de recherche et d’information pour le développement) et membre du Conseil scientifique d’Attac-France, publie un article intitulé "Le mouvement altermondialiste et la crise de la mondialisation".
Gus Massiah, militant actif du mouvement altermondialiste dès avant même sa naissance, montre que la convergence des combats pour "un autre monde" de nombreux mouvements constitue partout ce qu’il dénomme "un mouvement des mouvements".
Le capitalisme néolibéral est en crise profonde, pour autant la suite n’est pas écrite quel que soit le discrédit qui pèse sur lui. Dans l’état actuel du monde, l’altermondialisme doit s’appuyer sur l’ONU, qui, à l’encontre des autres "instances" internationales jouit de la légitimité qui repose sur le principe "un pays une voix".
Gus Massiah montre que la crise actuelle présente bien des dangers mais aussi autant d’opportunités. Parmi celles-ci, il signale notamment la réapparition de l’exigence de la régulation publique, celle d’une autre répartition des richesses et de rapports Nord-Sud totalement différents et hors du colonialisme, celle aussi de la démocratie.
Il note enfin que l’altermondialisme a tout à gagner à éviter que ne se forment des alliances entre néo libéraux et néo keynésiens qui seraient une manière de freiner, voire de faire obstacle, aux opportunités évoquées.
JC

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2 décembre 2008

Appel de Madame Leïla Shahid

Appel de Madame Leïla Shahid

Dans sa réunion du 5 novembre à Bruxelles, la Commission des Affaires étrangères et de Sécurité du Parlement européen a avalisé une proposition de la Commission Européenne et du Conseil quant à la participation d’Israël aux programmes communautaires européens. Ce nouveau protocole de coopération offre à Israël un accès illimité au programme de recherches scientifiques, académiques et techniques.

Pour son entrée en vigueur, l’accord doit cependant avoir l’aval du Parlement européen (PE). Il sera soumis au vote lors de la réunion plénière du jeudi 4 décembre à Bruxelles. La ministre israélienne des Affaires étrangères se rendra au Parlement Européen le mardi 2 décembre pour exercer des pressions sur les eurodéputés pour un vote en faveur de cet accord.

Ce nouveau protocole de coopération UE-Israël intervient alors que, sur le terrain, Israël accélère la construction de colonies, renforce le bouclage des territoires palestiniens, notamment dans la bande de Gaza, et pratique de nombreuses formes de violation des droits de l’Homme.

Je voudrais par ce message vous inviter à mobiliser l’ensemble des organisations non gouvernementales de vos pays, pour intervenir auprès du PE afin de ne pas accorder ce privilège à Israël avant qu’il mette en œuvre les principes de la paix.

Voici un lien Internet où vous pouvez trouver toutes les informations nécessaires pour contacter vos députés européens.

Amicalement,

Leila Shahid

http://www.europarl.europa.eu/members.do ?language=FR

1 décembre 2008

Journée mondiale de lutte contre le sida

Act Up-Paris manifeste sur les marches du palais de justice contre la pénalisation de la transmission du VIH

publié en ligne :le 1er décembre 2008 par Act Up-Paris


En ce 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, une quinzaine de militantEs d’Act Up-Paris ont déployé une banderole : « sida - ni coupables, ni victimes » sur les marches du palais de justice de Paris aux cris de « pas de juges dans nos lits ». Par cette action, Act Up-Paris proteste contre la multiplication des procès liés à la pénalisation de la transmission sexuelle du VIH, comme l’illustre encore aujourd’hui à Orléans l’ouverture d’un procès aux assises - une première dans les annales. La lutte contre le sida n’a rien à gagner dans ces procès, aux conséquences catastrophiques en termes de santé publique.

Pour Act Up-Paris, on ne lutte pas contre le sida en traînant des séropositifVEs devant des tribunaux puis en les jetant en prison. La pénalisation de la transmission du VIH porte atteinte au principe de responsabilité partagée. Dans les relations sexuelles, il n’y a pas une personne qui décide ou non de se protéger et une autre qui subit cette décision. Il y a deux personnes - ou davantage - qui décident en toute responsabilité de se protéger ou non, puis assument cette décision solidairement. Dès lors, après une contamination, iI n’y a pas davantage un coupable et une victime : il n’y a que des malades qu’il faut soigner.

La pénalisation de la transmission a des conséquences catastrophiques en termes de santé publique. En effet, elle peut pousser des personnes à préférer rester dans l’inconnu quant à leur statut sérologique plutôt que de se faire dépister, de peur d’être ensuite poursuiviEs pour n’avoir pas informé leur partenaire de leur statut. L’intrusion de juges dans nos lits ne peut que renforcer la difficulté à dire son statut sérologique.

En France, la majorité des contaminations interviennent alors que le ou la partenaire infectéE ignorait être porteurSE du VIH. L’insuffisance du dépistage et le recours trop peu fréquent aux moyens de protection dans le cadre de relations de couples stables disent bien l’inefficacité des campagnes de prévention contre le sida menées par les pouvoirs publics, qui, par exemple, n’évoquent jamais la question de l’infidélité. Plutôt que punir, donc, il faut davantage et mieux prévenir. La pénalisation de la transmission est d’autant moins une solution que l’état des prisons en France est notoirement incompatible avec les traitements dont ont besoin les séropositifs.

Malgré cela, en France et dans la plupart des pays, les procès se multiplient après des cas de transmission sexuelle du VIH. Ce lundi, à Orléans, une nouvelle étape est même franchie, avec pour la première fois en France un procès aux assises. L’accusée, une femme de 39 ans, est poursuivie pour « administration de substances nuisibles ayant entraîné une infirmité permanente ». Son renvoi devant la Cour d’assises du Loiret, décidé le 9 novembre 2007, a été confirmé par la Cour de cassation. Ce renvoi aux assises est justifié par le fait que l’accusée était mariée [1], alors que pour les précédents procès pour transmission du VIH, qui se sont tenus en correctionnelle (Colmar, Marseille, Guyane, Toulouse ....), il s’agissait de concubins.

Les tenantEs de la pénalisation ont un temps avancé la défense des femmes qui, confrontées à un cumul de vulnérabilités dans cette épidémie, auraient besoin d’un arsenal judiciaire pour les protéger des hommes qui les auraient contaminées. Force est de constater que cela se retourne aujourd’hui contre les femmes : une première femme avait déjà été condamnée à deux ans de prison dont 14 mois avec sursis, et 176 000 euros d’amende, pour avoir contaminé son compagnon (Tribunal de Nanterre, décembre 2006).

Lutter contre le sida, ce n’est pas lutter contre les séroposifVEs. Lutter contre le sida, c’est faire de la prévention, c’est changer l’image de maladie honteuse qui plane encore trop souvent autour de ce virus, c’est lutter contre les discriminations et la stigmatisation ; Mettre les séropos en prison ne protège pas du sida.

Notes

[1] Le fait que l’infraction soit faite par le conjoint est en droit français une circonstance aggravante transformant le délit d’administration de substances nuisibles en crime



Arrestation musclée d’un journaliste : sale temps pour les libertés

Communiqué de la LDH
- Le 28 novembre 2008 à 6h30 du matin, la police sonne au domicile d’un journaliste de Libération

Il est, devant ses jeunes enfants, menotté, humilié, traité de manière insultante. En garde à vue, il sera contraint de se déshabiller entièrement et soumis à deux fouilles intégrales. Motif : 2 ans plus tôt, un commentaire avait été laissé sur le site de Libération par un internaute à propos d’une procédure judiciaire ; la personne visée par cette procédure avait porté plainte pour diffamation contre le journaliste qui était à l’époque directeur de publication. Affaire banale, la justice de la République en a traité des centaines.

Quelques jours plus tôt, la police recherche en Limousin les auteurs de plusieurs sabotages, dont la ministre de l’Intérieur elle-même reconnaît qu’il n’ont mis aucune vie en danger. Là encore, intrusion violente en pleine nuit dans les domiciles ; fouilles et arrestations d’une brutalité qui a provoqué l’indignation dans toute la région. Les personnes arrêtées, pourtant présumées innocentes, sont présentées à l’opinion comme de dangereux terroristes, en violation délibérée du secret de l’instruction.

Une semaine auparavant, le 17 novembre 2008, 4 gendarmes et un maître-chien font irruption à l’improviste dans dix classes du collège de Marciac, dans le Gers. Sans un mot, le chien est lancé à travers les classes. Les enseignants ne peuvent obtenir aucune explication. Trente jeunes « suspects » sont regroupés dans une salle, fouillés, parfois déshabillés ; leurs témoignages relatent des propos humiliants, menaçants et agressifs face à ces élèves tous traités comme des dealers présumés. En sortant, les gendarmes, qui n’ont rien trouvé, félicitent tous les élèves pour avoir « caché leur came et abusé leur chien ».

Point commun entre ces trois affaires : un journaliste à Paris, quelques villageois en Limousin, quelques dizaines de collégiens dans le Gers, sont présumés être de dangereux malfaiteurs et traités de manière brutale, humiliante et pour le moins disproportionnée par rapport aux missions de la police judiciaire.

Liberté de la presse, présomption d’innocence, droit des justiciables, et simple respect en toute circonstance de la dignité des personnes : qu’est ce qui, dans l’attitude des autorités politiques, laisse croire à des magistrats, à des gendarmes, à des policiers qu’ils peuvent impunément ignorer toutes ces règles constitutionnelles et internationales de protection des droits de l’Homme ?

La LDH considère qu’il est urgent de réagir contre des dérives de plus en plus inacceptables de pratiques judiciaires et policières qui deviennent incompatibles avec l’Etat de droit.

Paris, le 1er décembre 2008 par Ligue des Droits de l'Homme

 

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