30 juin 2011

Réseau Zéro Nucléaire sur les ondes



Voici les liens vers les six parties de l'émission radiophonique dédiée à notre ami Georges KRASSOVSKY (décédé le 4 juin 2011), organisée par le Réseau Zéro Nucléaire et réalisée par la journaliste Joëlle VÉRAIN & le résistant Roger NYMO sur IDFM 98 MHz (Radio Enghien)


Partie 1 : http://pige.idfm98.fr/podcast/ceuxiexakb_28-06-2011/ajarhkrrjl_00.mp3

Partie 2 : http://pige.idfm98.fr/podcast/ceuxiexakb_28-06-2011/msigtyhvfm_01.mp3

Partie 3 :
http://pige.idfm98.fr/podcast/ceuxiexakb_28-06-2011/anxvfniprs_02.mp3

Partie 4 : http://pige.idfm98.fr/podcast/ceuxiexakb_28-06-2011/ukwmjpdmkd_03.mp3

Partie 5 :
http://pige.idfm98.fr/podcast/ceuxiexakb_28-06-2011/uvrgclqemg_04.mp3

Partie 6 : http://pige.idfm98.fr/podcast/ceuxiexakb_28-06-2011/rlssrshqdb_05.mp3


Avec Roland DESBORDES président de la CRIIRAD, Michel MARIE du CEDRA, Isabelle TAITT du Collectif antinucléaire 13, Philippe BILLARD alias "La Mouche" pour les forçats du nucléaire français, Guy De HALLEUX et son frère Alain De HALLEUX réalisateur de documentaires (Belgique), Pierre DANDOY Sociologue (Belgique), François JORDAN "Soleil Lotois pour Tchernobyl", Yuko HIROTA pianiste originaire de Tokyo, Alexis et son témoignage Internet, depuis Tokyo Fabienne MELMI pour le RNA (Italie) et son référendum victorieux, Marie VAILLANT VIALARD, Jean-Luc VIALARD et Roger NYMO pour le Réseau Zéro Nucléaire (RZN) et MCLSDN,  Lucie MAYER (Québec) pour nous informer sur le Plan Nord et Gentilly 2, Pierre ROULLIER pour « Les Jeûneurs Vigilants de Taverny » ...
 
Une révolution non violente pour la vie est en marche !

La flottille pour Gaza est en danger !

par Indymedia Nantes

Face aux obstacles dressés par le gouvernement Grec, à la solde d’Israël et des Etats-Unis, qui barrent la route de la Flottille française, l’appel à la mobilisation générale vient d’être lancé par le porte-parole Thomas Sommer-Houdeville pour faire pression sur les autorités grecques, en France et sur place, à Athènes.
La détermination de l’équipage reste inébranlable, la Flottille humanitaire pour Gaza mettra bien le cap vers les eaux internationales.

 Sabotage, diffamation, pressions : la flottille pour Gaza est en danger !

L’heure est à la mobilisation ! Il devient évident que la Flottille pour Gaza est en danger et que, sans une réaction massive des citoyens, il y a de forts risques à ce qu’elle ne quitte même pas la Grèce. Les pressions se multiplient et les Israéliens utilisent tous les moyens (même les plus bas) pour torpiller une opération citoyenne et non-violente qui démontrera, encore une fois, le caractère violent, raciste et illégale de leur politique à l’égard du peuple palestinien.

D’abord les sabotages. Hier, le bateau gréco-suédois a fait l’objet d’un acte de vandalisme qui a largement abîmé ses hélices. Résultat : plusieurs jours d’immobilisation. Comme par hasard, ce bateau a été le seul, parmi les nombreux appareils de plaisance présents dans la marina, à avoir été touché. A qui profite cet acte ? Etrangement, d’autres bateaux de la coordination internationale font face à des problèmes soudains qui nécessitent des réglages et des passages en cale-sèche. Cela signifie que les bateaux ne pourront prendre la mer avant plusieurs jours. Résultat : la Flottille est pour le moment clouée en Grèce.

Ensuite, le gouvernement grec s’est plié aux injonctions israéliennes. La preuve ? De multiples tracasseries administratives sur d’autres bateaux de la Flottille destinées, là encore, à retarder voire à annuler le départ. L’exemple le plus frappant est le cas de ce cargo chargé d’acheminer 1000 tonnes d’aide humanitaire. Il a été obligé par les autorités grecques d’être renvoyé en réparation alors que de l’avis même des mécaniciens il pouvait « naviguer sans problème ».

Le travail de sape des services israéliens se déplace également sur le terrain médiatique. Ainsi en est-il de cette vidéo où un militant se faisant passer pour un homosexuel anglais dénonce les pratiques des responsables de la Flottille car il aurait été exclu du fait de son orientation sexuelle. Après investigation par des journalistes, Médiapart vient de révéler que cette séquence est au cœur d’une manipulation médiatique et qu’elle n’est finalement qu’un faux fabriqué par les services de la propagande israélienne pour salir l’image de la Flottille. Minable !

Le cumul de ces tracasseries en tout genre vise en réalité un objectif simple mais sordide : décourager les militants internationaux et les finir à l’usure dans le but de faire capoter la Flottille. Cependant, la force du « Bateau français pour Gaza », comme des autres mobilisations nationales, est son caractère populaire. L’esprit de résistance qui a mobilisé des dizaines de milliers de citoyens français doit aujourd’hui se prolonger en multipliant les appels aux parlementaires pour faire monter nos revendications. La position officielle du Quai d’Orsay est scandaleuse, M. Juppé nous ayant signifié que les participants français ne bénéficieront même pas de la protection française en cas d’attaque des Israéliens!

A l’heure actuelle, c’est l’ensemble des gouvernements occidentaux jusqu’à Ban Ki-Moon qui condamnent l’opération de la Flottille au mépris de l’aspiration populaire de millions de citoyens. La Flottille doit partir et sans une mobilisation pacifique massive, le plan israélien destiné à faire échouer notre opération deviendra réalité. Nous sommes déterminés à nous battre avec nos moyens pacifiques jusqu’au bout mais nous avons besoin de vous pour relayer nos revendications. Nous embarquerons dans les bateaux quoi qu’il arrive ! Alors Indignez-vous !

http://www.oumma.com/Sabotage-diffamation-pressions-la

Thomas Sommer-Houdeville, porte-parole de la Flottille française, appelle à la mobilisation générale
publié le jeudi 30 juin 2011

Face aux obstacles dressés par le gouvernement Grec, à la solde d’Israël et des Etats-Unis, qui barrent la route de la Flottille française, l’appel à la mobilisation générale vient d’être lancé par le porte-parole Thomas Sommer-Houdeville pour faire pression sur les autorités grecques, en France et sur place, à Athènes.
La détermination de l’équipage reste inébranlable, la Flottille humanitaire pour Gaza mettra bien le cap vers les eaux internationales

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article10804

Un bateau irlandais de "la flottille vers Gaza" saboté en Turquie
(organisateurs)

DUBLIN, 30 juin 2011 (AFP) Un bateau irlandais de "la flottille vers Gaza" a été saboté dans le port turc de Gocek, a affirmé jeudi à Dublin le comité irlandais parrainant le navire, en considérant Israël comme "le principal suspect" dans cette affaire.

Le Saoirse ("liberté" en gaélique) a été "victime d'un sabotage (...) dans le port turc de Gocek, où il mouillait depuis quelques semaines", a déclaré le comité organisateur dans un communiqué, ajoutant qu'"Israël doit être considéré comme le principal suspect".

"Israël est le seul susceptible d'avoir conduit cette opération et le gouvernement irlandais et les autorités d'Irlande du Nord doivent insister pour que les auteurs de cet acte de terrorisme soient traduits devant la justice", a indiqué Fintan Lane, chef du comité d'organisation.

Equipage et activistes confondus, 25 Irlandais et Nord-Irlandais devaient embarquer à bord du Saoirse, dans le cadre d'une opération internationale visant à livrer de l'aide humanitaire à Gaza.

Le parti nationaliste irlandais Sinn Fein a exigé dans un communiqué du Premier ministre Enda Kenny qu'il "demande immédiatement des explications au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu".

"Si les affirmations des activistes s'avèrent fondées, alors les
responsables sont coupables de sabotage et de mise en danger de la vie de ressortissants irlandais", a poursuivi le Sinn Fein.

A défaut de réponse israélienne "comme c'est probable," M. Kenny "devrait demander l'ouverture d'une enquête immédiate en coopération avec le gouvernement turc".
Le Premier ministre irlandais Enda Kenny avait mis en garde mercredi Israël contre "toute action qui pourrait blesser" des militants prenant part à la flottille.

Devant le Parlement, il avait insisté pour que ne se répètent pas les incidents de mai 2010. Un commando israélien avait alors tué neuf passagers turcs d'un des navires d'une première flottille qui cherchait à briser le blocus maritime actuellement imposé à la bande de Gaza, soulevant une vague de réprobation internationale.

Israël s'est déclaré à plusieurs reprises "déterminé" à arrêter cette deuxième flottille qui compte au total près de 300 militants issus de 22 pays ainsi que 35 journalistes, selon les organisateurs.

L'un des membres de l'équipage du Saoirse, l'ancien international de rugby irlandais Trevor Hogan, a déclaré jeudi à la RTE que si le sabotage n'avait pas été détecté, il aurait eu pour conséquence "d'entraîner le naufrage du navire, en provoquant très certainement la perte de vies humaines".

Le comité organisateur irlandais a indiqué que l'arbre de transmission avait été endommagé. Il a présenté des photographies à l'appui de ses dires, lors d'une conférence de presse à Dublin jeudi en fin de matinée.
Selon lui, l'avarie provoqué intentionnellement serait "très similaire" à celle qui aurait endommagé le Juliano, un autre navire de la flottille, en Grèce.
Le Juliano transporte des militants suédois, norvégiens et grecs.

Les militants pro-palestiniens de 22 pays ont prévu de se retrouver "jeudi
ou vendredi" au large de la Crète (sud de la Grèce) pour partir livrer de l'aide humanitaire à Gaza à bord d'une flottille d'une dizaine de bateaux. 


Nouvelles nucléaires de Fukushima et d’ailleurs

Nouvelles nucléaires de Fukushima et d’ailleurs: Fin Juin – Début Juillet 2011 

par Dominique Guillet, blog de Kokopelli 

photo:Fort Calhoun ddmagazine

Nous conseillons, de plus, à toute personne intéressée par les conséquences permanentes du désastre de Fukushima de consulter le site de Next-up ou bien le site de Aweb2u pour ses excellentes traductions ou bien encore le blog de Fukushima. Avertissement: toute information émanant de TEPCO, du Gouvernement Japonais ou des psychopathes de l’AIEA est bien évidemment à prendre avec des pincettes. Ce sont des menteurs et ils ont menti depuis trois mois.

Toute révélation émanant de TEPCO ne peut que cacher une situation considérablement plus désastreuse.


Les Veilleurs de Fukushima. Un recensement de tous les veilleurs/lanceurs d’alerte sur la problématique de Fukushima.

- 30 juin 2011: Une nouvelle vidéo d’un Français au Japon. Laurent est au Japon depuis 20 ans et il demeure à 200 km de Fukushima, autant dire quasiment au coeur du volcan nucléaire en éruption incontrôlée.

- 30 juin 2011: TEPCO peine à injecter de l’azote dans le réacteur 3. Selon le quotidien Japonais Japan Times, TEPCO ne peut injecter de l’azote dans ce réacteur en raison de la très haute radioactivité, afin de prévenir tout risque d’explosion à l’hydrogène. Selon ce même quotidien, TEPCO peine énormément, également, a garder en état de marche le système de décontamination de l’eau radioactive: il fuit en permanence.

- 29 juin 2011: Une nouvelle qui n’a pas fait la Une. Bien que les media US ne l’aient pas mentionné, sans doute par oubli, c’est une zone d’évacuation obligatoire de 16 km qui a été décrétée autour de la centrale nucléaire de Fort Calhoun. Juste au cas où puisqu’il n’existe aucun danger pour la population. Dernière minute: c’est officiel, ABC en a parlé avec un prime un petit reportage.

- 29 juin 2011: A Fukushima, le système de décontamination de l’eau radioactive en mode aléatoire. Aujourd’hui, le système AREVA-KURYON de décontamination de l’eau radioactive a été stoppé au moins deux fois en raison de fuites. Il est pour l’instant à l’arrêt. Présentement, ce sont 121 000 tonnes d’eau qui sont en attente de décontamination: 99 440 tonnes dans les quatre réacteurs et 21 730 tonnes dans le centre de stockage principal. Ce sont seulement 7 230 tonnes qui ont été décontaminées du 17 au 28 juin, à savoir 600 tonnes par jour.

- 29 juin 2011: Chez Next-up: des images de Fort Calhoun que vous ne verrez pas dans les media. Comme le dit Next-up, ces images de la centrale nucléaire ne nécessitent pas de commentaires.

- 29 juin 2011: Du Tellurium 129 détecté pour la première fois à Fukushima. Il a été détecté près de la prise d’eau du réacteur 1 de Fukushima-Daiichi.

- 29 juin 2011: La valse des menteurs. Le NISA (Agence de Sécurité Nucléaire du Japon) nomme un nouveau porte-parole, le 4 ème depuis le désastre nucléaire. Le premier a été viré le 12 mars pour avoir osé évoquer la fusion du réacteur 1, le second porte-parole fut viré le 13 mars pour incompatibilité d’humeur, le troisième, Hidehiko Nishiyama, a été viré aujourd’hui pour cause de relation extra-conjugale (c’est du moins le prétexte officiel). Son successeur est maintenant Yoshinori Moriyama.

- 29 juin 2011: Le Laboratoire Atomique de Los Alamos totalement encerclé par l’incendie. Selon les témoignages des pompiers dans la nuit de mardi à mercredi. Le capitaine des pompiers de Los Alamos a déclaré qu’ils pouvaient déployer des matières anti-incendie au cas où l’incendie s’introduirait sur le site du Laboratoire Atomique. Rappelons que 30 000 barils de 220 litres de déchets au plutonium sont entreposés sous des tentes en attendant le prochain Déluge.

- 29 juin 2011: L’incendie a Los Alamos s’étend inexorablement. Aujourd’hui, il n’y a aucun espoir de contenir cet incendie qui pourrait atteindre 50 000 hectares très rapidement. Les quelque 200 000 résidents de la capitale du Nouveau-Mexique, Santa Fé et sa région, commencent à angoisser des risques possibles de contamination radioactive. Santa Fé est à 40 km à vol d’oiseau du Laboratoire Atomique de Los Alamos.

- 29 juin 2011: Nouvelle fuite découverte par TEPCO: 1000 millisieverts/heure. Cette fuite s’écoule du réacteur 2, près des turbines, vers l’extérieur, à savoir dans un fossé à 50 mètres de l’océan. Selon le Telegraph, Yukio Edano, le porte-parole du Gouvernement Japonais, aurait dit que cette fuite est peut-être causée par une « fusion temporaire du coeur du réacteur ». Soit le Telegraph n’ pas bien compris, soit le porte-parole est tombé dans une faille spatio-temporelle et n’a pas suivi le cours des non-événements de ces derniers mois.

- 29 juin 2011: A Fort Calhoun: le Moyen-Age et le Nucléaire. Les employés de l’opérateur local sont maintenant obligés d’escalader les barrages de sacs de sable pour acheminer à la main des bidons de fuel pour faire fonctionner les générateurs au coeur de la centrale. N’est ce pas un humoriste national qui évoquait récemment la problématique du Moyen-Age en lien avec le nucléaire?

Au train où se précipitent les non-événements nucléaires, l’industrie nucléocrate pourrait peut-être proposer un manuel de gestion d’urgence des réacteurs nucléaires en perdition: sacs de sables, couteau-suisse, bouts de ficelle, zéolite, générateurs solaires, journaux et couches-culottes usagées (pour les fuites) … sans oublier un compteur Geiger (juste au cas où) et des bombes lacrymogènes pour écarter tout journaliste digne de ce nom.

- 29 juin 2011: Fort Calhoun: L’eau infiltrée dans la centrale nucléaire est traitée comme des effluents radioactifs. Juste au cas où, bien évidemment: qui aurait l’idée saugrenue d’insinuer que des infiltrations dans une centrale nucléaire pourraient générer un risque radioactif? D’ailleurs le Grand Nucléocrate du NRC (agence de sécurité nucléaire US) l’a dit, à la télévision locale (1mn30): « au fil des jours, les risques diminuent dramatiquement ». Plus c’est inondé, moins c’est risqué dramatiquement. Est-ce bien cela qu’il faille comprendre? Un discours à la mode Orwell ou à la mode Fukushima?

- 28 juin 2011: Le service de l’Environnement du Nouveau Mexique a commencé à analyser l’air autour de Los Alamos. Les analyses de l’air portent sur le tritium radioactif et autres substances radioactives qui pourraient s’échapper par mé-garde du Laboratoire Atomique de Los Alamos quasiment désaffecté face à l’immense danger de l’incendie. Ce n’est sûrement qu’une coïncidence (une de plus) mais, depuis plusieurs mois, sur la côte ouest des USA, d’étranges rumeurs circulent quant à la possibilité que de vilains terroristes (bronzés, n’en doutons-pas) pourraient voler du combustible nucléaire, ou une ogive nucléaire en vadrouille, pour occasionner une attaque sur le sol US.

- 28 juin 2011: Le système de refroidissement a lâché dans une centrale nucléaire du New-Jersey. Ce problème est arrivé, dimanche soir, sur le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Salem dans le New-Jersey. 

29 juin 2011

Japon: Les radionucléïdes sont partout

 Par Pierre Fetet - Publié dans : AU JAPON - Communauté : Fukushima blog
 
Un témoignage à écouter absolument, celui de Laurent Mabesoone, habitant à Nagano depuis 15 ans, papa d’une petite fille de 2 ans.
Comment comprendre l’indicible réalité des habitants du Japon ?
Ecoutez-le.
 
« Il n’est pas possible de réagir d’une façon normale face à une menace qui n’a rien d’humain.

Les radionucléides sont partout : dans les bacs à sable des enfants, dans l’alimentation, dans l’air. Ils sont là pour toujours, à l’échelle humaine.

Le déni de réalité de la population japonaise n’est pas seulement dû au côté obéissant des Japonais, il est dû au fait que c’est une menace qui est totalement différente de tout ce qu’on peut connaître.

24 000 ans de demi-vie pour le plutonium, voilà ce qu’on a créé. Au Japon, on crée 1000 tonnes par an de déchets hautement radioactifs au plutonium.

On a perdu le sens de la mesure. La technologie nous a rattrapés, on n’est plus humain.
Quand il arrive quelque chose, c’est la menace la plus inhumaine qui existe. Vous n’avez plus nulle part où vous réfugier. Et ça va durer des années. Et vous avez une épée de Damoclès quand vous avez des enfants. Arrêtons ça ! »

Laurent Nagano a créé un mouvement pour dénoncer l’utilisation de l’énergie nucléaire au Japon. Il s’appelle « Le ruban jaune ». Chaque vendredi, ceux qui s’engagent avec lui s’habillent en jaune pour rappeler le vendredi 11 mars 2011, ce jour où la catastrophe a commencé.

Vidéo (7min25):

 
Si vous en avez les moyens, copiez cette vidéo sur votre disque dur, car elle pourrait être supprimée d'ici peu. Car au Japon, on n'a pas le droit de dire tout ce qu'on veut.


L'Aquitaine contre le nucléaire

PUBLIÉ LE 29/06/2011 08:13 | LADEPECHE.FR

Si la position de la France va à contre-courant des choix d'autres pays européens concernant le nucléaire, la région Aquitaine, va de son côté, à contre-courant de l'annonce de Nicolas Sarkozy d'investir un milliard d'euros dans la filière. La majorité au Conseil régional d'Aquitaine a en effet adopté lundi soir une motion demandant une sortie progressive du nucléaire dans la région. Cela dans le cadre du schéma régional Climat-Air-Energie, co piloté avec l'État. « Après l'onde de choc créée par Fukushima, c'est une avancée considérable », s'est exprimée Peggy Kançal, conseillère régionale Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV). La motion votée par les élus socialistes et Verts demande également une évolution vers un nouveau modèle énergétique. « C'est un signe fort qu'au niveau des exécutifs régionaux, on arrive à convaincre nos partenaires socialistes d'évoluer vers la décision d'une sortie », a déclaré l'élue EELV. La motion a été adoptée en assemblée plénière par 55 voix sur 85 élus. Le Front de gauche s'est abstenu et les groupes Modem et UMP n'ont pas participé au vote.

Le Conseil régional « s'oppose à la construction de tout nouveau réacteur en région Aquitaine et marque son opposition au principe de prolongation du fonctionnement des quatre réacteurs de la centrale de Blaye ».

Le vote de lundi doit se traduire concrètement en actes dans les futures orientations budgétaires en 2012. Il montre surtout la volonté d'une collectivité territoriale d'évoluer sur le plan local vers un nouveau modèle énergétique.

Photo: La centrale du Blayais en Gironde./Photo DR

Tripoli bombardé ne faiblit pas

De Voltairenet par Thierry Meyssan

Un groupe international d’enquêteurs du Réseau Voltaire est actuellement en Libye. Il a pu se rendre sur des lieux de bombardements. Disposant de la confiance des autorités libyennes, il a pu rencontrer quelques uns des dirigeants politiques et sécuritaires malgré les conditions de guerre. Leur constat est diamétralement opposé aux images véhiculées par la presse occidentale. Thierry Meyssan livre leurs premières observations. 



La chambre à coucher de Mouammar Kadhafi, bombardée par l’OTAN. 
L’Alliance a détruit deux autres chambres du bâtiment, celle de son fils et de ses petits enfants, qui sont morts. 
Le Guide était absent.


Au centième jour de bombardement de la Libye, l’OTAN annonce l’imminence de son succès. Cependant, les buts de guerre n’étant pas clairement précisés, on ignore en quoi consistera ce succès. Simultanément, la Cour pénale internationale annonce la mise en accusation du Guide Mouammar Kadhafi, de son fils Saif al-Islam et du chef des services de renseignement intérieur, Abdallah al-Senoussi, pour « crimes contre l’humanité ».

Si l’on se rapporte à la résolution 1973 du Conseil de sécurité, la Coalition des États volontaires vise à établir une zone d’exclusion aérienne afin d’empêcher les troupes du tyran de tuer son propre peuple. Cependant, les informations initiales selon lesquelles l’armée de l’air libyenne a bombardé des villes qui s’étaient soulevées contre le pouvoir de Tripoli ne sont toujours pas corroborées, bien qu’elles soient considérées comme fiables par la Cour pénale internationale. Quoi qu’il en soit, les actions de l’OTAN ont très largement dépassé l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne pour se transformer en une destruction systématique des forces armées nationales, air, terre et mer.

Les objectifs de l’OTAN sont probablement autres. Les leaders de l’Alliance ont ainsi évoqué de nombreuses fois le renversement du « régime » de Mouammar Kadhafi, voire l’élimination physique du « frère Guide ». Les médias occidentaux évoquent des « défections massives » des cadres de Tripoli et leur ralliement à la cause des insurgés de Benghazi, mais ils ne parviennent pas à citer de noms, sinon ceux d’hommes politiques connus de longue date pour être favorables au rapprochement avec Washington, tel l’ex-ministre des Affaires étrangères Moussa Koussa.

L’opinion publique internationale est massivement désinformée. Washington a fait couper les retransmissions de la télévision libyenne sur le satellite ArabSat, dont la Jamahiriya est pourtant actionnaire. Le département d’État ne devrait plus être long à faire de même avec NileSat.
En violation de ses engagements internationaux, Washington a refusé un visa au nouveau représentant libyen à l’ONU. Il ne peut venir à New York exposer son point de vue, tandis que son prédécesseur, rallié au CNT continue à occuper son siège.
La voix de Tripoli étant étouffée, il est possible de répandre n’importe quel mensonge sans crainte d’être contredit.

Rien d’étonnant donc à ce que vu de Tripoli, d’où cet article est écrit, les communiqués de l’OTAN et les injonctions de la Cour pénale internationale paraissent irréels. L’Ouest de la Libye est paisible. À des moments aléatoires, les sirènes annoncent l’arrivée des bombardiers ou des missiles. Suivi immédiatement des explosions qu’ils provoquent. Il est inutile de courir aux abris, d’une part parce que le temps est trop court et d’autre part, parce qu’il n’y a guère d’abris.

Les bombardements sont ciblés avec une extrême précision. Les munitions guidées touchent les bâtiments visés, et dans ces bâtiments, les pièces visées. Toutefois, l’OTAN perd le contrôle en vol d’environ un missile guidé sur dix. Celui-là tombe à l’aveuglette. N’importe où dans la ville, semant la mort au hasard.

Si une partie des cibles de l’OTAN sont « militaires » : casernes et bases ; la plupart sont « stratégiques », c’est-à-dire économiques. Par exemple, l’Alliance a bombardé l’imprimerie de la Monnaie libyenne, une administration civile chargée de fabriquer les dinars. Ou encore, ses commandos ont saboté des usines qui faisaient concurrence à celles de membres de la Coalition. D’autres cibles sont dites « psychologiques ». Il s’agit de toucher dans leur chair les dirigeants politiques et sécuritaires en massacrant leurs familles. Les missiles sont alors pointés sur les habitations privées, et plus précisément sur les chambres à coucher des enfants des dirigeants.

L’ambiance dans la capitale et sur la côte est lourde. Mais la population reste soudée. Les Libyens soulignent qu’aucun de leurs problèmes intérieurs ne justifie le recours à la guerre. Ils évoquent des revendications sociales et des questions régionales, comme il en existe dans les États européens, mais rien qui doive conduire à déchirer les familles comme on est en train de le faire en imposant une partition du pays.

Face à l’OTAN, des dizaines de milliers de bourgeois aisés ont plié bagage et sont allés se réfugier dans les pays limitrophes, notamment en Tunisie, laissant aux pauvres le soin de défendre la patrie qui les a enrichis. De nombreux commerces sont fermés sans que l’on sache s’ils doivent faire face à des difficultés d’approvisionnement ou si leurs propriétaires ont fuit.

Comme en Syrie, la plupart des opposants politiques font bloc derrière le gouvernement pour protéger l’intégrité du pays face à l’agression étrangère. Pourtant, certains Libyens, anonymes et invisibles, renseignent l’OTAN pour localiser ses cibles. Jadis leurs parents accueillaient les armées coloniales italiennes, aujourd’hui ils scandent avec leurs homologues de Benghazi : « 1, 2, 3, Sarkozy arrive ! ». Chaque peuple a ses traîtres et ses collabos.

Les exactions commises par les mercenaires du prince Bandar en Cyrénaique ont terminé de convaincre bien des hésitants. La télévision montre en boucle les œuvres des leaders d’Al Qaida en Libye, dont certains ont été libérés directement de Guantanamo pour combattre aux côtés des États-Unis. Des images insoutenables de lynchage et de mutilations dans des villes érigées en Émirats islamistes, à la mode afghane ou irakienne, par des individus deshumanisés par les tortures qu’ils ont subis et excités par des drogues puissantes. Il n’est pas nécessaire d’être un vieux partisan de la Révolution de Kadhafi pour la soutenir aujourd’hui face aux horreurs auxquels se livrent les jihadistes dans les « zones libérées » par l’Alliance [1].

Rien, nulle part, à l’Ouest n’évoque une révolte ou une guerre civile. Pas de barricades, ni de blindés dans les rues. Sur toutes les routes, les autorités ont installé des checks points tous les deux kilomètres. Les automobilistes patientent sagement, eux-mêmes attentifs à découvrir les éléments infiltrés par l’OTAN.

Le colonel Kadhafi arme la population. Près de deux millions de fusils mitrailleurs ont déjà été remis aux civils. L’objectif est que chaque adulte, homme ou femme, puisse défendre sa maison. Les Libyens ont retenu la leçon irakienne. Saddam Hussein avait assis son autorité sur le Baas et l’armée, excluant son peuple de la vie politique. Lorsque le parti fut décapité et que quelques généraux firent défection, l’État s’effondra soudainement laissant le pays sans résistance et plongé dans le chaos. La Libye, elle, est organisée selon un système original de démocratie participative, comparable aux assemblées du Vermont. Les gens sont habitués à être consultés et responsabilisés. Ils sont donc mobilisables en masse.

De manière inattendue, les femmes sont plus déterminées que les hommes à porter les armes. Cela traduit l’accroissement ces dernières années de la participation féminine aux assemblées populaires. Cela reflète peut-être aussi la nonchalance qui s’était emparée des cadres de cet État socialiste à haut niveau de vie.

Chacun a conscience que tout se jouera lorsque les troupes terrestres de l’OTAN débarqueront, si elles osent le faire. La stratégie de défense est donc entièrement conçue pour dissuader un tel débarquement en mobilisant la population. Ici les soldats français, britanniques et US ne seront pas accueillies en libérateurs, mais en envahisseurs coloniaux. Ils devront affronter d’interminables combats urbains.

Les Libyens s’interrogent sur les mobiles exacts de l’OTAN. Je suis surpris de constater que c’est souvent en lisant les articles du Réseau Voltaire, traduits et repris par de nombreux sites Internet et certains journaux imprimés, qu’ils ont été informés des vrais enjeux. Il y a ici, comme partout d’ailleurs, un déficit d’information sur les relations internationales. Les gens connaissent et s’enorgueillissent des initiatives et des réalisations du gouvernement pour l’Unité africaine ou pour le Développement du Tiers-monde, mais ils ignorent bien des aspects de la politique internationale et sous-estiment la capacité de destruction de l’Empire. La guerre semble toujours lointaine jusqu’à ce que le prédateur ne vous choisissent comme proie.

Quel est donc ce succès que l’OTAN annonce imminent ? Pour le moment, le pays est coupé en deux. La Cyrénaique a été proclamée République indépendante, bien qu’on s’y prépare à restaurer la monarchie, et a été reconnue par plusieurs États, à commencer par la France. Cette nouvelle entité est gouvernée de facto par l’OTAN, mais officiellement par un mystérieux Conseil national de transition, jamais élu, et dont les membres —s’ils existent— sont secrets pour ne pas avoir à répondre de leurs actes. Une partie des avoirs libyens a été gelée et est aujourd’hui gérée pour leur plus grand profit par les gouvernements occidentaux. Une partie de la production pétrolière est commercialisée à des conditions défiant toute concurrence aux compagnies occidentales qui se goinfrent. C’est peut-être cela le succès : le pillage colonial.

En lançant des mandats d’arrêts internationaux contre Mouammar Kadhafi, son fils et le chef des services de renseignement intérieur, la Cour pénale internationale cherche à exercer une pression sur les diplomates libyens pour les contraindre à démissionner. Chacun est menacé, en cas de chute de la Jamahiriya, d’être poursuivi pour « complicité de crime contre l’humanité ». Ceux qui démissionnent laisseront une place vacante derrière eux, sans possibilité d’être remplacés. Les mandats d’arrêts ressortent donc d’une politique d’isolement du pays.

La Cour fait aussi de la communication de guerre. Elle qualifie Saif al-Islam de « Premier ministre de facto », ce qu’il n’est surement pas, mais qui donne l’impression d’un régime familial. On retrouve là le principe d’inversion des valeurs typique de la propagande US. Alors que les insurgés de Benghazi brandissent le drapeau de la monarchie Senussi et que le prétendant au trône s’impatiente à Londres, c’est la démocratie participative qui est présentée en régime dynastique.

À l’issue de ces cent premiers jours de conflit, les communiqués de l’OTAN masquent mal la déception. Les Libyens ne se sont pas soulevés contre le « régime », hormis en Cyrénaïque. Aucune solution militaire n’est en vue. Le seul moyen pour l’Alliance atlantique de sortir la tête haute à moindre frais est de se contenter de la partition du pays. Benghazi deviendrait alors l’équivalent de Camp Bondsteel, la méga-base militaire US en Europe, ayant accédé au statut d’État indépendant sous le nom de Kosovo. La Cyrénaïque serait la base qui manquait à l’Africom pour contrôler le continent noir.

[1] Je suppose que ces remarques peuvent surprendre le lecteur. Le Réseau Voltaire y reviendra en détail dans de prochains articles.

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Alerte Inondation et Alerte Nucléaire
"C'est vraiment une crue historique", a déclaré Jody Farhat, le chef du corps de l’organisme de la gestion de l’eau basé à Omaha.
"C'est sans précédent dans notre histoire des enregistrements hydrologiques du bassin de la rivière Missouri."
La rupture (Tsunami !) de l'un des barrages [carte] ou des niveaux d'eau croissants pourraient compromettre l'intégrité de la centrale nucléaire entraînant une potentielle crise nucléaire.


26/06/2011 Centrale nucléaire de Fort Calhoun : la protection anti-inondation s’est effondrée.
L'eau entoure désormais les bâtiments auxiliaires et de confinement (en cours de développements).
Eau et électricité ne vont pas ensemble !
Les générateurs de secours ont alimenté la centrale nucléaire le dimanche alors que les techniciens essayaient de rétablir le courant.
Plus tard dans la journée, l'alimentation de puissance a été restaurée.
L'effondrement de la protection n'aurait pas eu d'incidence sur le refroidissement du réacteur et celui du combustible irradié de piscine.
Cette piscine de refroidissement mesure plus de 12 mètres de haut et 12 mètres en sous-sol !
Le réacteur de Fort Calhoun est un Réacteur à Eau Pressurisée (REP - 476 MWe).
Même à l’arrêt il exige une alimentation permanente d’eau sous pression pour le refroidissement de son cœur. En cas de défaut d’alimentation en énergie électrique des pompes du système de refroidissement, il se produira rapidement une surchauffe, puis une ébullition et de la vapeur. La suite nous la connaissons puisque nous serons exactement dans le même scénario que le désastre de Fukushima.

28 juin 2011

l'indignation réduite au silence

 
Rendormez vous citoyens ! Il n’y a plus rien à voir. L’indignation s’en est allée dans les bus de la police. L’indignation va devoir s’expliquer.. gardée à vue dans les commissariats. Silence on embarque!



photo DR

Paris, parvis de Notre Dame. Il est 17h ce dimanche 19 juin. Partout en Europe des centaines de milliers d’indignés sont dans la rue. Les plus gros cortèges sont bien sur en Espagne où l’on comptera prêt de 300 000 manifestants à Barcelone, des milliers d’autres dans une cinquantaine d’autres villes. Des milliers encore à Athènes, lesquels seront bientôt rejoints par des indignés Spartiates qui ont décidé d’entamer une marche similaire à celle des Espagnols, vers la capitale Grecque. Des indignés se sont aussi rassemblés en France, beaucoup moins médiatisés cette fois ci. C’est évident, on ne médiatise pas les arrestations arbitraires de manifestants pacifistes. Indépendance de l’information.. jusqu’à un certain point. Il est donc 17h et les indignés Parisiens, quelques centaines, après avoir manifesté et partagé un bon pique nique se rendent sur le parvis de Notre Dame pour y tenir une assemblée. Peu de temps après, quelques 500 CRS (si peu que ça) bouclent le parvis et demandent aux touristes de quitter les lieux. Les indignés sont sommés de se disperser. La raison ? Troubles à l’ordre public ! Et oui, de nos jours, débattre en pleine rue est un trouble à l’ordre publique. En 1h, une centaine de personnes refusant de se disperser est arrêtée manu militari. Les images de ces arrestations courent les pages internet, mais pas les médias qui ont bien décidé d’en faire le black out. Les médias ont d’autres préoccupations. Bien plus importantes celles là; DSK, Bettancourt, les baigneurs.. Nous n’avons pas les mêmes valeurs nous diraient-ils.

Vous vous en êtes sans doute aperçus, quand vient l’été et que les sujets d’actualité viennent à manquer (c’est ce qu’il faut croire), les médias font les poubelles. On nous ressort les vieilles affaires, lesquelles n’ont pas le moindre intérêt pour nous, si ce n’est celui de nous mettre les nerfs devant de telles absurdités. Tel un récit, on a droit à toutes les étapes qui vont des péripéties souvent dramatique à l’épilogue interminable. Ceux-ci ne s’en cachent même pas. L’Express titre ainsi un article : « Epilogue probable de l’affaire Bettencourt-Banier le 29 juin », 20 minutes montre sa différence : « Affaire Bettencourt-Banier: Epilogue probable le 29 juin ». Bon, il faut dire que la source est la même, l’agence Reuter.

Pour continuer dans le dramatique, une autre dépêche de Reuter (ils ont l’air d’être très forts là dedans) est largement publiée le 12 juin. « Liliane Bettencourt juge sa fille « un peu dérangée ». Ne vous y trompez pas, vous avez bien lu. On en arrive à ce point de la bêtise. S’il faut appeler les choses par leur nom, je ne qualifierai pas le journal de TF1 ou France2 d’information. De plus en plus, ce genre de programme dérive vers une sorte de télé réalité ou il faut tenir en haleine le téléspectateur. Les faits divers prennent autant sinon davantage de temps que l’information utile. Il serait sûrement très intéressant de comparer le temps d’un journal télévisé alloué à l’information au temps alloué aux faits divers.

Et DSK dans tout ça ? On en entend presque plus parler. Mais rassurez vous, ça reviendra sûrement. On constate que du jour au lendemain, les médias parviennent à passer sous silence certains sujets de l’actualité.

Prenons l’exemple de la catastrophe de Fukushima. Dans les premières semaines, les médias ne cessent d’en parler, une grande partie des journaux télévisés y sont consacrés. Puis viennent les critiques sur le nucléaire français, les manifestations qui se multiplient et d’un seul coup comme par magie, plus un mot à la télé ! Tout est donc réglé à Fukushima ? Loin de là.. la situation est même toujours aussi grave. Helen Caldicott, Australienne experte en nucléaire estime d’ailleurs que la catastrophe de Fukushima est pire que celle de Tchernobyl.. Sur place, les taux de radioactivité restent très élevés, de petites quantités d’iode et de césium ont été retrouvées dans les urines de quinze résidents de Kawamata (préfecture de Fukushima). Tepco poursuit quand à elle ses opérations de décontamination des eaux radioactives dans la hâte et souvent au mépris de la sécurité de ses travailleurs, ou plutôt candidats à l’enfer nucléaire..

Décidément, au royaume des borgnes, la désinformation se fait reine.

Raphaël Rezvanpour

27 juin 2011

Dreams (le Mont Fuji en rouge) - Akira Kurosawa

par Truks en vrak

Un extrait du film "Dreams" où il est fait directement allusion au désastre nucléaire japonais, les 6 reacteurs de la centrale de Fukushima et le plutonium sont explicitement cités ce qui authentifie le caractére visionnaire du réve d’Akira Kurosawa.
 

Akira Kurosawa, Dreams 1990 par Hermann-Rorschach


Transmis par Jendyve mardi 21 juin 2011

Voir en ligne : Dreams (le Mont Fuji en rouge) - Akira Kurosawa

25 juin 2011

Nettoyage de banques !

A Toulouse par les Indignés

de TV Bruits

 

Un témoignage de l’action

 

Bonjour, Bonjour,

Aujourd’hui comme prévu a été effectué l’action " Nettoyage des Banques". Les gens intéressés se sont donc retrouvés à 15h au capitole pour un petit briefing, et pour se vêtir de manière plus approprié. En combinaison de peintre, de technicien de surface...

Donc une petite équipe de 18 personnes, se lance à l’assaut des banques, dans une humeur joviale et bon enfant, nous scandons « Venez avec nous nettoyer les banques de leur argent sale »
Notre première cible, fut le Crédit Agricole de la place Wilson. Un peu perdu face a l’irruption dans leur banque, les responsables et salariés nous regardent faire d’abord d’un air effrayé, puis amusé. Les nettoyeurs se mettent au travail pendant que l’un des camarades lit le texte afférant à cette banque.
Pendant que les nettoyeurs s’acharnent à faire disparaître l’odeur de l’argent sale, une des employée prend la scène en photo à l’aide de son téléphone portable, un petit rictus au lèvres.... Tout se passe s’en heurt ni violence et dans une bonne humeur, cependant ils appellent la police sans toute fois porté plainte, nous dira un agent de police un peu plus loin dans la rue.
Ensuite nous nous attaquons à la Société Général juste en face, la nous rentrons dans un petit vestibule exigus, ou il n’y a plus de place pour circuler une fois que nous sommes tous rentrés. Le communiqué est lu pendant que les nettoyeurs s’affairent à nettoyer cet argent radioactif... La société Générale reçoit le sobriquet de Société Géniale, et est repris en cœur par l’équipe …
Là à notre sortie nous nous faisons stopper par deux policiers motards particulièrement arnachés, qui nous demandent ce que nous faisons là et nous avertis que le CA a appelé sans porté plainte... mais que l’on peut s’attendre si l’on continue à l’arrivée de la cavalerie... Il prenne note d’une des pièce d’identité... et nous continuons...
En passant devant Orange, on s’arrête, se concerte une petite minute et puis on entre, on commence à laver, pendant que d’autres énoncent les problèmes affiliés à cette enseigne, la sécurité nous repousse doucement vers l’extérieur, pendant qu’une des employés d’un air dédaigneux nous lance « allez plutôt bosser... ».
Là nous filons vers la rue de Metz, toujours en appelant à être rejoints pour nettoyer les banques, durant le trajet, 2 personnes se joignent au cortège s’habillent et nous accompagnent dans la Société Géniale.... Là les employés sont plus tendus et les responsables tentent de nous presser de partir, mais nous restons jusqu’à ce que notre orateur finisse , en se plaignant de l’odeur fétide de l’argent sale...
Nous continuons sur la BNP Immobilier ou la responsable et toute tendue, et referme la porte derrière nous après notre petite manifestation... Du coup on fait plein de bruit, en criant, « nous avons gagnés ils ont fermés »...
Pour finir on va sur l’agence HSBC juste au dessus, où la même chose se produit, les employés de crainte que l’on rentre dans l’agence ferme ses portes.
La petite cerise sur le gâteau, nous sommes aller déranger le consul espagnol pendant sa sieste...
Et lors de notre debriefing sur l’espace vert de St Etienne nous avons vu défilés 3 camions de Police, en direction du consulat où nous n’étions plus....

Un des Révoltés de ce grand nettoyage de Printemps....
 
 

 

24 juin 2011

Stop FESSENHEIM

Chaîne humaine le 26 juin 2011


Écrit par AssStopFessenheim

06-06-2011

EN-FERMONS LA CENTRALE NUCLEAIRE DE FESSENHEIM !

L 'Alliance En-Fermons Fessenheim appelle à une chaîne humaine dimanche 26 Juin autour de Fessenheim. Cette mesure est à la fois une protestation générale pour la sortie du nucléaire, et plus spécifiquement pour la fermeture de la plus vieille centrale de France, Fessenheim. C'est en juin/juillet que l'ASN doit rendre son verdict quant à la prolongation d'exploitation de la centrale de Fessenheim, d'où le choix de cette date du 26 juin, pour que les voix des deux côtés du Rhin puissent se faire entendre.

Le PDF ICI à imprimer en A5 pour diffuser sous forme de tract, ou en A4/A3 sous forme d'affiche.

Plan de la chaîne telle qu'elle est prévue : ici

Voir le programme...

Fukushima



24 juin 2011: Le Gouvernement Japonais a institué des doses limites de radioactivité pour se baigner à l’océan.
Ces niveaux sont très bas: 30 becquerels/litre pour l’iode 131 et 50 becquerels/litre pour les césium 134 et 137. Ce qui est fantastique, c’est que ces niveaux sont plus bas que ceux de l’eau de boisson et du lait pour les nourrissons, à savoir 100 becquerels/litre pour l’iode 131 et 100 becquerels/litre pour les césium 134 et 137. Pour le reste de la population, pour le lait et l’eau de boisson, ils sont de 300 becquerels/litre pour l’iode 131 et 200 becquerels/litre pour les césium 134 et 137. Le gouvernement Japonais a précisé que les niveaux de radioactivité permise pour le lait et l’eau de boisson des petits enfants sont plus élevés que pour les eaux de baignade parce que l’eau et le lait sont des éléments indispensables à la vie et pas la baignade. Comprenne qui pourra.

Ce qui est ubuesque, c’est de comparer ces niveaux « alimentaires » avec le niveau autorisé de radiations des eaux sortant d’une centrale nucléaire au Japon: 40 becquerels/litre pour l’iode 131 et 60 becquerels/litre pour le césium 134 et 90 becquerels/litre pour le césium 137. On vit une époque formidable, n’est-ce pas?

- 24 juin 2011: Un premier procès Fukushima à l’encontre du Gouvernement Japonais. 
Le 23 juin, un premier procès a été ouvert au Tribunal de Tokyo à l’encontre du Gouvernement Japonais par un citoyen du pays déclarant que son enfant souffre de problèmes de santé suite au désastre nucléaire de Fukushima. Le procès porte sur la légalité de l’exploitation de la centrale nucléaire de Fukushima 1. A quand le premier procès d’envergure à l’encontre de l’Etat Français pour empoisonnement nucléaire systématique du peuple Français et des peuples avoisinants?

- 24 juin 2011: Les promesses de psychopathes de l’AIEA.Tous des menteurs. 
L’Agence Internationale pour l’Energie Atomique a déclaré qu’il fallait mettre en place un protocole international d’informations relatives aux situations d’alertes nucléaires. Sans plaisanter: pourquoi l’AIEA n’a t-elle pas donné l’exemple en informant le monde entier, le 11 mars 2011, que trois réacteurs nucléaires à Fukushima étaient en fusion totale puisqu’ils le savaient dès le jour J?

- 24 juin 2011: A Noda, la municipalité refuse le nouveau niveau de contamination du Gouvernement Japonais pour les enfants
Cette cité dans la préfecture de Chiba, à 200 km au sud-est de Fukushima, a réinstitué l’ancien niveau de radiation admissible, à savoir 1 millisievert/an pour les enfants. Rappelons que le gouvernement avait remonté ce niveau après Fukushima à 20 millisievert/an pour les enfants. Niveau qu’ils ne respectent pas évidemment eux-mêmes, pour preuve le niveau de 710 millisievert/an dans la ville de Fukushima City. La municipalité de Chiba a donc décidé d’analyser les niveaux de radiation dans toutes les écoles, jardins d’enfants et de prendre les mesures nécessaires dès que le niveau dépasse 0,3 microsieverts/heure. Bravo. Un terrain de jeu dans une école de Noda a été déjà été décrété « hors limites » de par son niveau: 0,25 microsieverts/heure.

- 24 juin 2011: Les Veilleurs de Fukushima
Un recensement de tous les veilleurs/lanceurs d’alerte sur la problématique de Fukushima. Bravo, excellent article.

- 24 juin 2011: La température de la piscine du réacteur 4 est proche de l’ébullition.


Nucléaire: état d'urgence dans le Nebraska

par blog de Kokopelli

23 juin 2011: Obama et la Croix-Rouge déclarent l’état d’alerte pour les deux centrales nucléaires du Nebraska.

Cette déclaration est toute fraîche: les USA ont été obligés de réagir car la presse internationale commençait à être un peu trop bavarde, surtout la presse alternative d’ailleurs.
La centrale nucléaire de Cooper est toujours opérationnelle et elle est à 10 cm (de crue) de stopper toute activité.
Quant à celle de Fort Calhoun, l’eau monte inexorablement et va encore monter plus.

La situation n’a pas été facilitée par le passage récent de tornades sur le Nebraska. La centrale de Fort Calhoun a vu passer des vents de 140 km/heure. Ces tornades avaient d’ailleurs été annoncées, deux jours avant, par le blogger Dutchinse, un expert à déceler les anneaux de HAARP! Il n’y a pas qu’à Fukushima que cela bricole ferme.

- 22 juin 2011: Une devinette: Mais où est le combustible usagé à Fort Calhoun? En 2009, la piscine de stockage du combustible usagé était pleine. Donc, l’opérateur a fait transférer une partie de ce combustible ailleurs, afin de laisser de la place aux évacuations subséquentes d’uranium ayant rendu de fiers services à la Patrie. Dans les centrales nucléaires des USA, « ailleurs » n’est jamais franchement bien loin. Donc, le combustible usagé a été stocké sur le site, à sec, dans des containers nucléaires. Où sont-ils? Et bien, selon les informations non officielles, ils seraient dans le petit bâtiment à côté du réservoir blanc. Les pieds dans l’eau? Bien évidemment mais peut-être même plus encore mais, pas de soucis, tout va bien: dans le Nebraska, il s’agit d’une inondation catastrophique, il est vrai, mais pas encore d’un tsunami.

Et les containers, c’est du lourd et du costaud: chacun fait près de 150 tonnes une fois chargé d’uranium en déperdition. Quelle est la société responsable de ce type de manipulation: Transnuclear Inc, une division du très célèbre AREVA, l’empoisonneur public n°1 en France dont le capital est à plus de 90 % dans les mains très sales de l’Etat Français.

Pour les curieux, sur ce dossier image, de nombreuses illustrations de containers de stockage de déchets radioactifs en sus de l’histoire de la construction de Fukushima.

EcologieInédit Un AZF nucléaire est possible en France

Par OWNI

Eric Ouzounian est journaliste. Il est l’auteur du livre Vers un Tchernobyl Français? (Nouveau Monde Editions, 2008)

Même les scientistes les plus extrémistes en conviennent, le risque zéro n’existe pas en matière nucléaire. Au Japon, il est particulièrement important. L’archipel nippon est situé au confluent de quatre plaques tectoniques, et on y enregistre 20% des séismes les plus violents de la planète. Les centrales nucléaires situées au bord de la mer ne pouvaient résister à un tsunami de cette violence, et aucune mesure de sécurité n’était capable d’empêcher un accident de l’ampleur de celui qui se déroule à Fukushima. Le risque a été délibérément sous estimé par les autorités japonaises, qui n’ont jamais vérifié sérieusement les affirmations de l’opérateur japonais TEPCO, pour d’évidentes raisons économiques.

En France, le risque sismique est bien moindre. Les antinucléaires évoquent pourtant des situations potentiellement dangereuses à Fessenheim ou Cadarache et surtout, il est maintenant avéré qu’EDF a sciemment minoré ce risque en se fondant sur d’autres chiffres que ceux qui figurent dans la base SisFrance, qui sert de référence. La loi fait pourtant obligation à l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire) de définir et d’actualiser les règles fondamentales de sécurité (RFS). L’ASN détermine le séisme de référence et doit contrôler qu’EDF rend ses centrales conformes aux normes édictées. Or, l’attitude d’EDF est étrange. Pourquoi avoir fourni des chiffres tendancieux sur la réalité des risques ? Pourquoi avoir tenté de passer outre les avis des experts de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) ? Les coûts envisagés pour mettre à jour la sécurisation des centrales seraient extrêmement lourds et si EDF ment, pour des raisons d’économies, sur un risque où elle n’a pas grand-chose à craindre, quelle crédibilité peut on lui donner sur des types de risques autrement plus élevés ?



La France compte 58 centrales nucléaires qui produisent plus de 80% de l’électricité et permettent au consommateur Français de payer l’une des factures les moins chères du monde. En trois décennies, aucun accident d’envergure ne s’est produit, la technologie française est reconnue pour sa sureté, et son savoir faire s’exporte aux 4 coins du monde. Pourtant, si depuis 30 ans, aucun accident majeur ne s’est produit, c’est parce que les procédures de sureté mises en place par le CEA dans les années 60 et 70 ont été scrupuleusement respectées et que le matériel était récent. Or le parc nucléaire est vieillissant et il se dégrade lentement, faute d’un entretien suffisant. Les restrictions budgétaires font que les procédures routinières de sécurité ne sont plus systématiquement effectuées. La sous-traitance a augmenté de manière inflationniste, les personnels non statutaires sont moins bien formés et travaillent dans des conditions de stress inquiétantes.
Le tournant financier

Ce point est le plus alarmant. La maintenance est pratiquement entièrement externalisée. Lors des arrêts de tranche (rechargement en combustible), la pression est très forte pour que les délais soient respectés et que les centrales se remettent à tourner au plus vite. Les sociétés sous-traitantes reportent la pression sur les intérimaires qu’ils emploient et la souplesse de ces derniers est un élément clé de leur emploi.

Il faut accepter de travailler le samedi et le dimanche et ceux qui refusent risquent leur job. Quand un prestataire commence un travail sur un lieu donné, EDF ne tient aucun compte du fait que le salarié peut effectuer un trajet de 500 km pour s’y rendre. Il doit quitter sa famille le dimanche après midi et l’ambiance le lundi à l’embauche est tendue. La prise d’antidépresseurs est courante, la consommation d’alcool et de cannabis également. Les employés viennent souvent avec des caravanes et se retrouvent au camping. Parce que les frais journaliers ne dépassent pas 53 euros et qu’avec cette somme, il est impossible de se nourrir et de se loger. Un employé de la centrale de Bugey confiait récemment :

A ce compte là, il ne faut pas se demander si un accident va arriver, mais quand il va survenir.

De son côté EDF assure que le seul critère pour sélectionner ses prestataires est celui du mieux disant en matière de sécurité. Cependant les salariés sur le terrain, comme les représentants syndicaux au sein des CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), constatent chaque jour que les sous-traitants retenus le sont parce qu’ils présentent des devis moins élevés. Dans son rapport annuel de 2009, l’ASN d’ailleurs avait exigé d’EDF de réaliser des progrès à ce sujet.



Lorsqu’ EDF est créée le 8 avril 1946, son rôle est de produire de l’électricité au moindre coût pour les français. C’est au cours des années 90 que la question de la répartition des bénéfices que dégage l’entreprise nationale commence à être évoquée. L’Etat, dont l’endettement devient inquiétant, exige une meilleure rémunération. Ensuite, l’ouverture du capital et la transformation du statut d’EDF amènent la société à mettre en tête de ses objectifs la croissance des bénéfices dans les années 2000.

EDF passe en 2004 du statut d’entreprise publique à caractère industriel et commercial à celui de société anonyme. Son capital reste détenu à 84, 48% par l’Etat, mais le leader mondial de l’électricité recherche désormais à maximiser ses profits, fragilisé par la croisade que mène l’Union Européenne contre les monopoles d’Etat et les services publics. Ce qui avait auparavant été considéré comme une bonne gestion : redistribuer les bénéfices aux usagers en faisant en sorte de ne pas augmenter les prix, est à présent caduc. La recherche effrénée d’économies, le “cost killing” désorganisent le fonctionnement et altèrent jusqu’à la culture de sécurité qui prévalait jusque là.

Les risques sont bien réels. Le nucléaire est une industrie dangereuse et elle ne peut être confiée qu’à des entreprises commerciales. Le manque de transparence de l’entreprise Tepco au Japon est égale à celle des entreprises françaises, Areva ou EDF. L’opacité est de rigueur et le contrôle effectué par les pouvoirs publics est insuffisant. En France, en 2011, un AZF nucléaire n’est pas à exclure.
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Crédits photo: etgeek, carolinadoug, Emmanuel Salomon

Vers l’“insurrection sociale globale”, selon l’ONU

Par Dedefensa


Un aspect remarquable de la situation économique actuelle, – dito, de la crise économique actuelle, se trouve dans les différences d’analyses et de recommandations aux niveaux professionnels, des directions politiques et, surtout, des grandes institutions internationales. Ainsi l’ONU vient-elle de publier un rapport (ST/ESA/334) sur la situation sociale dans le monde, qui constitue une attaque extrêmement marquée contre les politiques d’austérité suivies, sur recommandation et même sous la pression extrême d’organisations telles que le FMI et la Banque européenne centrale.

Le rapport est publié sous l’autorité du secrétaire général adjoint de l’ONU, chargé des affaires économiques et sociales, le Chinois Sha Zukang. Avant d’entamer une carrière internationale à l’ONU en 2005, Sha Zukang a été en poste au ministère des affaires étrangères chinois, où il a occupé des fonctions de hautes responsabilités. (Voir sa biographie.) On peut estimer que certains aspects des documents publiés sous sa responsabilité représentent un point de vue assez proche de celui de la direction politique chinoise.

Le titre du document («The Global Social Crisis – Report on the World Social Situation 2011) indique assez la préoccupation de l’ONU devant la “crise sociale globale” en train de se développer, puisque son énoncé même n'indique ni un risque, ni une possibilité, mais bien une réalité d'ores et déjà cours. La “crise sociale globale” est d'ores et déjà un fait. On se permettra de penser que cette “crise sociale globale” est largement en cours de transmutation vers le stade d'une “insurrection sociale globale”.

L'agence AFP donne quelques indications sur le rapport : «Les politiques d'austérité comme celles menées en Espagne et en Grèce menacent l'emploi et mettent en péril la reprise économique, a estimé l'ONU dans son rapport annuel sur la situation sociale dans le monde publié mercredi. “Les mesures d'austérité prises par certains pays comme la Grèce et l'Espagne face à un endettement public excessif non seulement menacent l'emploi dans le secteur public et les dépenses sociales, mais rendent la reprise plus incertaine et plus fragile. Les gouvernements doivent réagir avec prudence aux pressions en faveur de la consolidation budgétaire et de l'adoption de mesures d'austérité s'ils ne veulent pas risquer d'interrompre le redressement de leur économie”, explique le rapport.

» Ce problème ne concerne pas uniquement les économies avancées, avertissent les économistes des Nations Unies qui estiment que “de nombreux pays en développement, notamment ceux qui bénéficient de programmes du FMI, subissent également des pressions pour réduire leurs dépenses publiques et adopter des mesures d'austérité”. L'une des principales conclusions du rapport est que les pays doivent pouvoir mettre en œuvre de manière systématique des politiques contracycliques. Pour cela, il est “indispensable” de revoir “la nature et les objectifs de base des conditions” imposées par les organisations internationales pour fournir une assistance aux pays en difficulté. “Il est essentiel que les gouvernements tiennent compte des conséquences sociales probables de leurs politiques économiques” sur la nutrition, la santé et l'éducation afin de ne pas pénaliser la croissance économique à long terme, insiste l'ONU.»

L’agence Associated Press présente le rapport effectivement comme le constat d’une “crise sociale globale” en train de se développer, avec des troupes abondantes (plus d'un milliard de personnes souffrant de la faim en 2009).

«A U.N. report says the world faces an emerging “global social crisis” from widespread unemployment, high food and fuel prices and other effects of the 2008-2009 economic downturn. The U.N. assistant secretary-general for economic development said Wednesday that governments are falling behind in helping the more than 200 million unemployed people in 2010 and those left hungry because of high food prices. Jomo Kwame Sundaram said that a sharp rise in food and fuel prices that immediately preceded the global financial crisis brought the number of hungry people in the world to over a billion in 2009, the highest on record. He said that raises questions about the validity of economic figures showing global poverty is decreasing. »

Le secrétaire général adjoint Sha Zukang signe lui-même l’introduction du rapport. Cette introduction présente un avertissement extrêmement clair contre les conséquences sociales des politiques d’austérité et de rigueur budgétaire. En voici un extrait :

«…It is essential that Governments take into account the likely social implications of their economic policies. It has been shown, time and again, that economic policies considered in isolation from their social outcomes can have dire consequences for poverty, employment, nutrition, health and education, which, in turn, adversely affect long-term sustainable development. The disconnect between economic policies and their social consequences can create a vicious circle of slow growth and poor social progress. Universal social protection systems and active employment generation programmes should become permanent measures, not merely temporary components of national crisis response measures.

»At the same time, social progress, one of the three pillars of sustainable development, is particularly important as governments and stakeholders gear up for the 2012 United Nations Conference on Sustainable Development (Rio + 20). As Secretary-General for the Conference, I understand the need for social investments to be accorded priority in recovery strategies and development policies. Increasing expenditures to expand social protection and improve access to education and health services will help ensure more inclusive development with stronger domestic demand and a more solid foundation for future growth.

»This Report on the World Social Situation identifies the immediate and long-term social impacts of the current crisis and strongly underscores the need for inclusive social policies. As challenging as it may be, the crisis offers an opportunity for achieving social progress by making universal social protection a reality, revisiting the social aspects of globalization and ensuring more inclusive and sustained growth, very much in line with sustainable development’s commitment to achieving economic development, social progress and environmental sustainability.»
 
 
 

23 juin 2011

les veilleurs de Fukushima

par le blog de fukushima 福島第一

Ils s’appellent Aimelle, Alex, Arnie, Borek, Cécile, Chris, Deedof, Dominique, Eddy, Florence, François, Guy, Hélios, Hugo, Jacques, Janick, Jeep, Jonathan, Jorge, Kloug, Luca, Pascal, Patrick, Paul, Paulo, Pierre, Roland, Trifouillax, Ubick, Watura, etc.
   
Ils sont les veilleurs de Fukushima.
 
 
"Fukushima", oeuvre de Mickael Peron
 
 
On ne peut pas tous les connaître, ils sont innombrables. Depuis le 11 mars 2011, ils sont à l’affut de la moindre information concernant la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Et inlassablement, à travers divers sites, forums, blogs, réseaux sociaux et vidéos, ils informent le monde sur cette catastrophe incroyable, très médiatisée dans les premières semaines après l’accident, puis oubliée petit à petit alors que la situation est loin de s’améliorer. Elle a bouleversé leurs vies : les veilleurs de Fukushima se couchent plus tard, sortent moins et abusent de leur ordinateur. Ils se perfectionnent dans la lecture rapide et dans les langues étrangères pour essayer chaque jour de trier et décrypter l’actualité japonaise et internationale et proposer des explications sur les évènements. Ils sont devenus addicts de l’information, documentalistes, journalistes, chercheurs. Des liens se nouent, des réseaux se créent, la catastrophe de Fukushima s’inscrit dans la durée.
 
Les veilleurs de Fukushima tiennent la lampe de l’information allumée.
Pour qu’elle ne s’éteigne pas, copiez cette liste et diffusez-la à vos amis (1) !
 
 
   
Acro
 
 
Aipri
 
 
Atome(s)
 
 
Aweb2u
 
 
Bistro Bar Blog
 
 
Blog d’Alexander Higgings
 
 
Blog de l’association Kokopelli
 
 
Blog de Fukushima
 
 
Catastrophe de Fukushima
 
 
Criirad
 
 
Cryptome
 
 
Enerwebwatch
 
 
Ex-skf
 
 
Forum de Futura sciences
 
 
Forum technique de RadioProtection Cirkus
 
 
Fukushima, le journal
 
 
Fukushima News
 
 
Fukushima News Realtime
 
 
Fukushima, quoi de neuf ?
 
 
Fukushima Watch
 
 
Glasnost sur Fukushima "L'électron libre"
 
 
Greenaction
 
 
Greenpeace
 
 
Investigating nuclear news from Fukushima Daiichi
 
 
L’appel de Fukushima
 
 
Japon : séisme, tsunami et conséquences
 
 
News Nucléaire radioprotection et internet
 
 
Next-up organisation
 
 
Physics forums
 
 
Radio Blüe
 
 
Réseau Sortir du nucléaire
 
 
Soyez curieux, visitez ces sites, c’est très riche, ils ont chacun leur style et sont complémentaires.
Enfin une mention toute spéciale pour Alex, qui a diffusé régulièrement des vidéos sur Youtube depuis le début de la catastrophe. Français habitant à Tokyo depuis 10 ans, il a pris de plein fouet ce désastre nucléaire. Cet homme debout est en colère, et sa colère est sainte. Au bout de trois mois de diffusion de messages en langue anglaise, il a décidé de faire une vidéo en français. Est-ce cela qui a provoqué la disparition de ses messages sur Fukushima sur Youtube ? (2)
 
   
Toujours est-il que cet appel adressé aux Français est en train de faire un énorme buzz dans la sphère des réseaux sociaux. Et cette vidéo mérite son « bourdonnement » car on ne peut rester insensible à son message : va-t-on accepter un jour en France que les enfants portent des dosimètres ? Ou va-t-on se réveiller et exiger une sortie rapide du nucléaire ?
On se sent quelquefois un peu impuissant face à l'ampleur de la catastrophe en cours. Avec les veilleurs et au moyen de l'Appel pour Fukushima, montrons ensemble notre détermination au monde entier !
 

 

(1) Pardon à celles et ceux que j’aurais oubliés, ou que je ne connais pas encore ! Et bienvenue aux prochains !
 
(2) C’est peut-être tout simplement une application de la loi nipponne. Ce ne serait pas la première fois qu’on essaierait de censurer de l’information dérangeante, comme le rapporte justement Radio Blüe. Le blog d’Alexander Higgins a été aussi détruit le 29 mai, car il donnait trop d’informations sur les effets de Fukushima aux USA. Il ne faut pas oublier que cette industrie est l’industrie du secret, historiquement liée à des enjeux militaires, et qu'on n’hésite pas à utiliser les grands moyens pour faire taire les fouineurs : Dominique Lorentz, journaliste, en a déjà fait les frais, en subissant des menaces d’élimination physique, une mise à sac de son appartement et le vol de son ordinateur (cf. l’émission « L’opacité du nucléaire » du 17 avril 2011 sur France Inter).
 

Par Pierre Fetet - Publié dans : EN FRANCE ET AILLEURS - Communauté : Fukushima blogs

 

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