6 février 2018

FDSEA, porcs et réaction fascisante dans le Tarn-et-Garonne (82)


Notre rapport aux animaux est parfois un bon indice pour évaluer notre perception de la vie en général, celle des animaux mais également celle des hommes. Ce n’est pas avant tout au nom de la souffrance animale que nous éprouvons un profond dégoût face aux images d’abattoirs industriels : ce qui s’exprime dans ces pratiques, c’est avant tout l’exploitation effrénée de tout ce qui vit, hommes comme bestiaux - et la possibilité que des hommes, à terme, reçoivent le même traitement. Les camps d’extermination de la Seconde Guerre mondiale l’ont prouvé. Ce qui se joue actuellement à Septfonds, petite bourgade du Tarn-et-Garonne (82), nous invite à voir les choses encore différemment : presque en lieu et place de l’ancien camp de concentration des Judes, où on été enfermés plus de 15 000 soldats espagnols anti-franquistes de 1939 à 1942, la préfecture vient d’autoriser le doublement de la taille d’un élevage de porcs industriel. C’est donc le mouvement inverse qui se produit ici : en lieu et place du parcage des hommes avant leur transfert vers les camps d’extermination, ce sont des porcs que l’on enferme avant de les envoyer à l’abattoir. Rien de particulièrement étonnant dans cette énième manifestation du cynisme ambiant : sauf qu’en s’installant à 500 mètres du mémorial qui rend hommage aux républicains espagnols, l’exploitation agricole vient souiller la mémoire de ceux qui ont refusé le fascisme en 1936, ainsi que de tous ceux qui furent internés entre 1939 et 1946 (juifs, communistes, polonais, etc). Des lecteurs de lundimatin, qui entendent se souvenir avec dignité des combats et des abjections de l’époque et doivent faire face aux tendances fascistes actuelles, nous ont envoyé cet article qui résume les prémisses d’une lutte contre ce projet d’agrandissement...
 
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Des cochons et des hommes

 

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